Politique

Saleh Kebzabo: “Je reste le Chef de l’opposition “

Saleh Kebzabo: “Je reste le Chef de l'opposition “ 1

C’est un sujet qui a été largement commenté par l’Undr à l’ouverture du congrès. Pour Saleh Kebzabo, il reste le chef de l’opposition politique au regard de la loi 20/2009 et l’ordonnance 40/2019 qui l’a confirmée.
« Le mandat du Chef de l’opposition démocratique couvre toute la durée de la législature », a lancé l’opposant en ouverture de la session. Selon Saleh Kebzabo, depuis quelques jours, l’actualité s’est polarisée sur la décision de la Cour suprême qui le démet de sa position de chef de file de l’opposition. « La Cour a été saisie par le gouvernement par une requête en interprétation de l’article 7 de l’ordonnance 40. Une interprétation ne peut pas devenir une décision, comme l’a fait la Cour. Ce faisant, elle viole la loi et, pour une institution chargée de dire le droit, c’est un parjure. C’est tout simplement scandaleux. Je dis haut et fort à la Cour suprême que le complot ne passera pas : Chef de l’opposition, je le suis et je restai jusqu’à la fin de mon mandat parlementaire, n’en déplaise aux jaloux et à mes adversaires de tous bords. A moins que la loi change, et ce sera la confirmation de la forfaiture », indique-t-il.
Selon lui, cette histoire démontre amplement que le pouvoir Mps continue sa course folle pour imposer la dictature dans le pays. « Idriss Deby Itno est un dictateur dans l’âme et en bon militaire de carrière, il ne connait que le rapport de force. Mais il ignore que la politique est essentiellement dynamique et que rien n’est figé. Sa durée au pouvoir le condamne et il feint de l’ignorer. Il se démène comme un beau diable pour inventer tous les jours une nouvelle technique pour s’éterniser au pouvoir.», fulmine Kebzabo.
Le président de l’Undr a par ailleurs souligné que Idriss Deby devrait pourtant tirer les leçons de deux évènements majeurs qui viennent de bouleverser la scène politique africaine : « son ami El-Béchir qui pavoisait avec sa canne l’a soigneusement rangée il y a quelques jours pour se retirer du pouvoir, sous la poussée du peuple soudanais qui l’a chassé comme un malpropre ».
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