Politique

Le développement et la bonne gouvernance au Tchad en débat

Le développement et la bonne gouvernance au Tchad en débat 1

Le développement et la bonne gouvernance au Tchad en débat

’’Le développement et la bonne gouvernance au Tchad’’. C’est le thème d’une conférence débat animé conjointement ce samedi 19 janvier 2019 au centre culturel par Dr Succès Masra, économiste, enseignant-chercheur et président du parti ’’les transformateurs’’, Dr Sitack Yombatinan Béni, juriste-sociologue et enseignant-chercheur, Béral Mbaïkoubou, député à l’Assemblée Nationale et Caman Bédaou, consultant indépendant.

 

C’est devant une foule majoritairement jeune, constituée en partie d’étudiants, de diplômés sans emploi mais aussi des enseignants-chercheurs, des chefs des partis politiques et des députés que cette conférence débat a eu lieu. Par un jeu de questions-réponses, les panélistes estiment que le Tchad sous le Mps est au bord du gouffre.

« Les politiques d’aides à la bonne gouvernance ont-elles améliorées les conditions de développement au Tchad ? », s’interroge le président des Transformateurs, Dr Masra Succès qui annonce que le Tchad regorge une immense richesse qui devrait servir au développement et donner un avenir meilleur aux Tchadiens. « La gouvernance ne répond malheureusement pas à l’attente des Tchadiens. Ce qui fait que nous sommes derniers au monde en termes d’indice de capital et de compétitivité mondiale. Notre pays n’attire guère les investisseurs», déplore-t-il. Selon lui, le Tchad a besoin aujourd’hui du leadership serviteur et d’une justice équitable. « Pour ce, les Tchadiens doivent se libérer de leur peur et savoir dire non à un régime qui les endort », ajoute-t-il.

Pour le juriste-sociologue et enseignant-chercheur, Dr Sitack Yombatinan Béni, la sonnette d’alarme a été tirée depuis mais en dépit de la mise en garde, le gouvernement n’a rien fait pour améliorer les conditions d’affaires. « La gouvernance a des valeurs morales qui doivent l’accompagner mais si celles-ci ne sont pas respectées, rien ne peut marcher et nous subissons aujourd’hui les conséquences de ce constat déplorable de la gestion », regrette-t-il.

 Le consultant indépendant, Caman Bedaou Oumar estime qu’avec le pétrole, le Tchad a abandonné les autres sources de revenus. Ce qui a négativement impacté le développement du pays. Plus grave, «depuis l’exploitation du pétrole, tout est devenu cher ».

Le député Béral Mbaïkoubou qualifie la nouvelle constitution d’un ‘’torchon’’, remplit de contradiction de textes. « Le Tchad n’a pas besoin d’une 4ème République pour briller car, ce n’est pas le dossard d’un joueur qui fait sa performance. Les textes de cette constitution ne sont même pas à la cheville de ceux de l’ancienne constitution », déplore-t-il.  

Miguerta Djiraingué