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Msf se désengage du Lac et met le cap sur le l’Est et le Sud du Tchad

Msf se désengage du Lac et met le cap sur le l’Est et le Sud du Tchad 1

Msf se désengage du Lac et met le cap sur le l’Est et le Sud du Tchad

Le chef de mission de Médecins sans frontière France au Tchad, Ed Bumit et ses collègues Hassan Maiyiki (Msf Suisse), Rolland Kaya (Msf Hollade), ont organisé une conférence de presse ce jeudi 05 juillet 2018 à la maison des médias du Tchad pour annoncer le désengagement de l’organisation de la région du Lac pour assurent-t-il mieux poursuivre leurs interventions à l’Est et au Sud du pays.

Après trois ans d’activités dans la région du Lac pour apporter une assistance d’urgence aux populations (48.000 déplacés internes en 2015 et 125.000 personnes en 2016 notamment les refugiés, les retournés et les déplacés selon Ocha) confrontées à des conditions de vie précaires, Médecin Sans Frontière (Msf) annonce la fin de ses deux projets de Bol et de Bagasola.

Selon le chef de mission Msf Suisse, Hassan Maiyiki, depuis 2015, les différentes équipes de l’organisation ont géré des cliniques mobiles aux alentours de Baga-Sola, Bol, Liwa et Kiskawa pour dispenser plus de 235.000 consultations médicale de base, et plus 3500 consultations en santé mentale aux déplacés et aux populations locales. «A Bol, nous avons, non seulement garanti la réhabilitation du bloc opératoire et du service de maternité de l’hôpital régional mais nous avons aussi soutenu le service de pédiatrie, de nutrition, de maternité et développé des activités relatives à la promotion de santé maternelle dans les îles Fitiné et Bougourmi et dans le district de Sawa», précise-t-il.

Grâce à ces activités, plus de 3860 un prénatales et 1036 accouchements sous contrôle médical ont été possibles entre 2015 et 2018. «Malgré les violences et les attaques sporadiques dans certaines zones et la fragilité socioéconomique, le pic de l’urgence s’éloigne et les signes d’amélioration augmentent», ajoute-t-il.  

Le chef de mission Suisse d’assurer que la décision de se désengager n’a pas été facile compte tenu de la complexité du contexte et des besoins encore présents mais elle est nécessaire et cohérente. «Nous avons sur place une unité de réponse aux urgences (Ceru) capable de déclencher une intervention rapide et délivrer des soins médicaux en moins de 72 heures. Et en cas de besoin, nous allons revenir dans cette région», rassure Rolland Kaya, chef de mission Msf Hollande. L’organisation poursuit ses activités dans le Sud-Est du pays notamment Am Timan dans région du Salamat où elle répond au pic de la crise nutritionnelle qui affecte jusqu’à la fin octobre 2018.

Elle accentuera ses interventions à Moïssala dans le Mandoul dans le cadre du projet de santé materno-infantile et  de santé de la femme et un programme de prévention, de dépistage et traitement de paludisme. «Dans la région du Logone oriental, nous avons démarré des activités d’assistance médicale primaire ciblant les refugiés centrafricains», complète le chef de mission Msf France, Ed Bumit.

Stanyslas Asnan