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Les professions libérales judiciaires toujours remontées contre les agressions

Les professions libérales judiciaires toujours remontées contre les agressions 1

Les professions libérales judiciaires toujours remontées contre les agressions

Les avocats, huissiers et notaires ont organisé ce lundi 02 juillet 2018 au palais de justice de N’Djaména une assemblée générale élargie au cours laquelle ils ont exigé la traduction en justice des auteurs d’agression du procureur de Gos-Beida, et de celui d’Iriba.

Après plusieurs semaines de grève qui a permis l’arrestation puis condamnation à cinq ans de prison ferme de l’ex-gouverneur du Logone oriental Adam Noucky Charfadine et des gendarmes coupables de rébellion face à une décision de justice, les professions libérales judiciaires reviennent à la charge suite à l’agression du procureur de Goz-Beida et la menace contre le procureur d’Iriba.

 Selon Emmanuel Djimadoum Koumtog, secrétaire général de l’ordre des avocats, « Nous condamnons ces agressions et menaces dont ont été victimes les deux procureurs mais aussi les assassinats de ces deux mis en cause qui étaient interrogés pas le procureur de la République d’Iriba et demandons que les auteurs de ces actes soient traduits en justice pour agression et menace», annonce-t-il.

 Par ailleurs, les trois professions  ont par ailleurs condamné les menaces proférées contre Me Doumra Manassé dans la salle d’audience après l’énoncée du verdict dans l’affaire Adam Noucky Charfadine. « Nous tiendrons les auteurs de ces menaces pour responsables de tout ce qui pourra arriver à un seul acteur judiciaire à partir d’aujourd’hui. Désormais, ces attaques et menaces contre n’importe quel citoyen ne resteront pas impunis», prévient-t-il.

Ces professions entendent attaquer devant la cour suprême l’arrêté du ministre interdisant leur marche pacifique. « Ces arrêtés, tirés des ordonnances liberticides des années 60 violent les droits de l’homme et ne peuvent s’appliquer sans justification ni motivation. Nous allons attaquer l’arrêté du ministre devant la chambre administrative de la cour suprême pour que le droit soit dit», renchérit Me Emmanuel Djimadoum Koumtog qui prévient : « Même si le droit n’est pas dit, nous porterons cette affaire devant la cour africaine des droits de l’homme et des peuples ».

Espérance Alla-Yamel (Stagiaire)