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Revue de presse de la semaine du 07 au 13 mai 2018

Revue de presse de la semaine du 07 au 13 mai 2018 1

Revue de presse de la semaine du 07 au 13 mai 2018

« Une aube nouvelle avec les mêmes voleurs », lance à sa Une N’Djaména Bi-Hebdo qui annonce que Déby promet une fois de plus de mener une guerre sans merci contre la corruption et les détournements de deniers publics.

« On se serait laissé prendre à ce regain de volontarisme présidentiel, si tout le long de ses vingt-huit ans de pouvoir sans aucun effet », ajoute l’hedbomadaire qui poursuit que Déby annonce une ère nouvelle. « S’il était un vin qui dévient meilleur, on pourrait penser qu’il a pris de l’étoffe d’un véritable homme d’Etat et la mesure de ses responsabilités vis-à-vis du peuple tchadien. Mais, il est quasiment impossible de répartir sur de bases nouvelles après un quart de siècle de pouvoir exclusif, de gestion patrimoniale, de gouvernance axée sur l’injustice, le clanisme et la violation systématique des libertés fondamentales », rajoute-t-il. « Un disque rayé », renchérit Le Pays qui note que « même l’observateur le plus sceptique a tendu l’oreille ce vendredi 04 mai 2018 pour entendre le discours fondateur de la 4ème République. Une adresse qui, malgré la solennité qu’on a voulue lui donner, ne marquera pas outre mesure les esprits. Plus sérieusement aucun esprit ne prendra en compte cet avertissement qui a tout l’air d’un déjà entendu  », poursuit-t-il. « Que des illusions ! », complète L’Observateur qui note que le président Déby a prononce un discours dans lequel il n’a fait que redire tous ses engagements fallacieux. « Déby ne cesse d’endormir le peuple tchadien avec ses déclarations chimériques. Pour légitimer son forcing institutionnel, il fait porter la responsabilité à ses concitoyens », ajoute l’hebdomadaire.

 « Faux pas dans le 1er gouvernement de la 4ème République : le ministre des finances était suspendu par l’Ige », titre à sa Une Le Pays qui précise que c’est la 1ère boulette du 1er gouvernement de la 4ème République. « Sur la liste des membres du gouvernement figure un fonctionnaire suspendu par l’inspection générale d’Etat. Même si la mesure n’est que conservatoire et n’entame en rien la présomption d’innocence dont bénéficie Issa Mahamat Abdelmamout, cela fait désordre », note-t-il. « Le 1er gouvernement de la 4ème République : on reprend les mêmes, et on recommence », note pour sa Le Visionnaire. Selon nos confrères, la composition de cette équipe ne ressemble en rien d’autre qu’à une reconnaissance aux fidèles courtisans du régime qui ont œuvré pour l’enclenchement des réformes institutionnelles. « Foire du rire : Déby proclame sa 4ème République, nomme deux homo sapiens au gouvernement », lance Abba Garde qui note qu’à l’aube de sa 4ème République, Idi forme un gouvernement de 29 membres comportant deux anciens fossiles, plusieurs personnages au passé sulfureux et quelques bras de la brigade d’enrichissement illicite de son épouse. « Nouvelle République, mêmes scénarios, mêmes hommes ! L’ossature de ce gouvernement comme les innombrables précédents connus durant tout le règne du président Déby renseigne suffisamment sur les limites de sa gouvernance, son incohérence et l’absence totale de sa volonté de bâtir un Tchad nouveau », note le trimensuel. « 1er gouvernement de la 4ème République : que des nominations par complaisance », renchérit L’Opinion qui annonce ce gouvernement est tout sauf rien de nouveau : « déviant tout pronostic, certaines têtes se voyant venir en bonne figure dans cette équipe se trouvent oubliées ». « Kassiré et Padaré un tandem compliqué », prévient L’Observateur qui poursuit que le 1er, ministre d’Etat et conseiller à la présidence est un vieux loup édenté qui ne pense qu’à se faire une retraite dorée ; le second, ministre d’Etat, des infrastructures et du désenclavement est un jeune faucon aux griffes acérées qui ne lâche jamais sa proie et prêt à tout pour assouvir ses ambitions. « Ce redoutable attelage pourra-t-il cohabiter sans heurt et faire bon ménage autour du chef de l’Etat », s’interroge l’hebdomadaire qui conclut : « attendons de voir ! » « Le 1er gouvernement sans 1er ministre », lance pour sa part Le Progrès qui annonce que trois jours après la promulgation de la constitution de la 4ème République, le chef de l’Etat Idriss Déby Itno vient de mettre en place son premier gouvernement sans 1er ministre. « Une équipe en augmentation de 25 à 29 membres, le président sera assisté de deux ministres d’Etat dont un ministre conseiller à la présidence de la République, l’ancien 1er ministre Nouradine Delwa Kassiré Coumakoye et un ministre des infrastructures et du désenclavement, Jean-Bernard Padaré, secrétaire général à la présidence de la République et ancien ministre », ajoute le quotidien.

« 3000 enseignants soumis à la diète », lance Abba Garde qui annonce qu’en juillet 2017, une mission de contrôle de l’inspection générale d’Etat (Ige) a été effectuée au ministère de l’éducation nationale. « Les résultats de l’audit n’ont pas été publiés mais pour le mois d’avril, environ 3000 enseignants sont privés de leur salaire. Entre temps, dans les écoles officielles, les cours tournent au ralenti », ajoute-t-il. « Les enseignants menacent d’aller en grève », annonce pour sa part N’Djaména Bi-Hebdo. Selon nos confrères, des milliers d’enseignants sont rayés de la liste de paiement du salaire d’avril.

« Kodoma 2018 : les Mousseye valorisent leur culture », lance Le Pays qui annonce que du 03 au 06 mai 2018, les Moussey du Tchad, du Cameroun ainsi que ceux de la diaspora ont célébré ‘’Kodoma’’, la fête internationale des arts et de la culture mousseye et Gounou-Gaya, chef-lieu du département de la Kabbia a été l’épicentre de ces festivités. « Gounou-Gaya a vibré du 04 au 05 mai 2018 », renchérit Abba Garde qui poursuit que les Mousseye et Marba du Tchad et du Cameroun se sont retrouvés à Gounou-Gaya, chef-lieu du département de la Kabbia dans la région du Mayo Kebby Est pour leur festival annuel dénommé Kodoma.

Stanyslas Asnan