Environnement

Grande Muraille Verte : Lancement du projet régional SURAGGWA à N’Djamena

Grande Muraille Verte : Lancement du projet régional SURAGGWA à N'Djamena 1

N’Djamena a abrité, mercredi 10 décembre 2025, l’atelier de lancement du projet SURAGGWA (Scaling-Up Resilience in Africa’s Great Green Wall), un programme régional dédié au renforcement de la résilience climatique dans les pays du Sahel, dans le cadre de l’initiative de la Grande Muraille Verte.

L’atelier, organisé par l’ Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère de l’Environnement, a réuni une quarantaine de représentants de l’administration publique, de partenaires techniques, de la société civile et du secteur privé.

Doté d’une enveloppe totale de 222 millions de dollars, le projet SURAGGWA est financé à hauteur de 150 millions de dollars par le Fonds Vert pour le Climat, complétés par 72 millions de dollars de cofinancement des gouvernements partenaires. Il couvrira huit pays du Sahel : Burkina Faso, Tchad, Djibouti, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et Sénégal.

Ce programme d’envergure entend contribuer aux objectifs de la Grande Muraille Verte, initiative portée par l’Union africaine visant à restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées et à créer 10 millions d’emplois d’ici 2030.

Le directeur général de l’Agence Nationale de la Grande Muraille Verte (ANGMV), Choukou Tidjani, a souligné l’importance stratégique du programme :
« SURAGGWA est une opportunité historique. Il permettra de restaurer des terres dégradées, d’offrir de nouvelles perspectives économiques aux femmes et aux jeunes, et de renforcer les capacités locales. »

Le représentant adjoint de la FAO, Marc Mankoussou, a pour sa part rappelé la vulnérabilité extrême du Tchad, où près de 90 % du territoire est aride ou semi-aride. « La dégradation des terres, la perte de biodiversité, la raréfaction de l’eau et l’avancée du désert compromettent les moyens de subsistance de milliers de familles rurales », a-t-il indiqué

Selon Mark Mankoussou,  le programme SURAGGWA permettra au Tchad de restaurer les terres les plus dégradées; De renforcer les capacités des communautés locales particulièrement les jeunes et les femmes; Et  d’améliorer la gouvernance environnementale grâce à une coordination multisectorielle.

Représentant le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, le secrétaire général Mahamat Youssouf Adawi a estimé que le lancement de SURAGGWA constitue « une avancée politique majeure » pour le Tchad. Il a appelé à « une mise en œuvre rigoureuse, transparente et orientée vers les résultats », soulignant que l’atelier doit servir de plateforme de coordination entre les différents acteurs.

Les actions prévues dans le cadre de SURAGGWA contribueront directement à plusieurs Objectifs de Développement Durable, notamment l’action climatique (ODD 13), la vie terrestre (ODD 15) et l’élimination de la faim (ODD 2). Le programme s’inscrit également dans la Vision 2030 : Le Tchad que nous voulons, qui place la durabilité et la résilience au cœur des priorités nationales de développement.