Culture

Vandar Dorsouma disserte sur l’alcoolisme au Tchad

Vandar Dorsouma disserte sur l’alcoolisme au Tchad 1

Vandar Dorsouma disserte sur l’alcoolisme au Tchad

A l’occasion de la commémoration des 70 ans de l’institut international de théâtre (Itt) et la journée mondiale du théâtre 2018, Vangdar Dorsouma, directeur de la maison de théâtre Maoundoh culture (Thémacult) a présenté sa pièce de théâtre intitulée ‘’l’impasse’’ ce vendredi 23 mars au siège de Themacult.

Publié aux éditions Vandoris l’année dernière, ‘’l’impasse’’ raconte l’histoire de trois jeunes réunis par le désespoir des luttes perdues et des rêves brisés. Ils se sont alors livrés à l’alcoolisme. Ils témoignent des soubresauts que connaissent leurs destins respectifs.

Selon Vangdar Dorsouma, cette histoire est le reflet de la situation de la jeunesse tchadienne. « Beaucoup de gens compétents et talentueux se retrouvent dans l’impasse aujourd’hui, car désespérés, ils se livrent souvent à l’alcoolisme », précise-t-il. C’est pourquoi il qualifie l’alcool d’un vrai frein au développement. « L’impasse nous emporte dans les méandres de la vie ou trois personnages dépassés par les évènements, trouvent dans le ‘’argui’’, (alcool local) le prétexte à tout : noyer leurs mauvaises pensées dans ce liquide qui coule à flot », explique-t-il.

 L’auteur prend l’image du pneu et de l’arbre pour représenter les débits de boisson.  Car pour lui, le pneu permet à la voiture de rouler afin de mener des individus à un endroit donné et il est pareil pour l’alcool qui mène les gens dans l’impasse. Il soutient que pour la plupart, ce sont les injustices subies qui entrainent les individus dans la boisson. Il élargit l’image de cet ouvrage à l’image de la famille, et à la situation actuelle du pays qui se trouve aussi dans l’impasse à cause de la crise causée par l’injustice et la mauvaise gouvernance.

La présentation de l’œuvre a été suivie d’un débat sur la question de l’alcoolisme. Les participants ont soulevé la question du duo artistes-alcool dans le milieu tchadien. Répondant à cette problématique, l’auteur trouve que c’est une question de  responsabilité personnelle. « C’est vrai que l’artiste tchadien a beaucoup de difficultés et n’a pas de soutien, mais quand il  se noie dans l’alcool, c’est parce qu’il a des moyens. Comment voudrait-il qu’on lui vienne encore à l’aide financièrement », s’interroge-t-il.

Vandar Dorsouma est dramaturge, metteur en scène et comédien et responsable du théatre Maoundoe Culture.

Seryabé Colette