Un collectif de télévisions publiques et privées d’Afrique subsaharienne francophone (RTS, Senegal ; RTI, Côte d’Ivoire ; GGT, Gabon ; CRTV, Cameroun ; ORTM, Mali ; ONAMA, Tchad ; ORTN, Niger ; NCI, Côte d’Ivoire ; RTB, Burkina Faso et RTG, Guinee), interpelle la Confédération africaine de football (CAF) au sujet de l’attribution des droits de diffusion de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. Dans une lettre ouverte adressée au président de l’instance, les médias dénoncent ce qu’ils qualifient d’« orientation stratégique discriminatoire ».
Selon le collectif, il leur a été proposé de diffuser seulement 33 matchs, alors que leurs homologues anglophones et un opérateur de télévision payante international non africain auraient accès à l’intégralité des 52 rencontres.
Les chaînes francophones jugent cette différence de traitement d’autant plus inacceptable que la CAN est, pour les populations africaines, un « événement fédérateur, porteur d’unité et de fierté ». Elles rappellent que le financement des équipes nationales et des infrastructures repose « majoritairement sur les États du continent, et donc sur le contribuable africain ».
Le communiqué dénonce une politique qui semble « favoriser un opérateur payant étranger au détriment des chaînes nationales publiques », qui sont pourtant gratuites et accessibles au plus grand nombre, y compris dans les zones rurales.
Les télévisions francophones craignent que cette politique ne prive des « millions d’Africains, en particulier les ménages les plus modestes, d’un accès intégral et gratuit » à la compétition, qu’elles considèrent comme un élément central du patrimoine sportif et culturel du continent.
Les signataires appellent la CAF à faire preuve d’équité et à garantir que la CAN 2025 demeure « un événement populaire, africain et accessible à tous », conformément à l’esprit de la compétition.



