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Cameroun : l’Union européenne condamne la « violente répression » des manifestations post-électorales

Cameroun : l'Union européenne condamne la « violente répression » des manifestations post-électorales 1

Au lendemain de la réélection contestée de Paul Biya pour un huitième mandat, l’Union européenne (UE) a dénoncé, mardi 28 octobre 2025, l’usage excessif de la force contre les manifestants. Plusieurs civils ont été tués lors des rassemblements réprimés par les forces de sécurité camerounaises.

L’UE a exprimé sa « profonde préoccupation » face aux violences qui ont éclaté après l’annonce des résultats du scrutin présidentiel. Réélu avec 53,66 % des voix selon les chiffres officiels, le chef de l’État fait face à une contestation de son principal opposant, Issa Tchiroma Bakary, qui revendique la victoire.

Dans une déclaration à la presse à Bruxelles, Anouar El Anouni, porte-parole de la Commission européenne, a déploré « la répression violente des manifestations » et la « mort par arme à feu de plusieurs civils ». Il a exhorté les autorités camerounaises à « identifier les responsabilités, faire preuve de transparence et rendre justice » afin de mettre fin aux « violations des droits humains ».

L’UE a également exigé la libération « de toutes les personnes détenues arbitrairement depuis l’élection présidentielle » et appelé « toutes les parties à faire preuve de retenue ».

La veille, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme avait déjà fait part de son inquiétude, évoquant des « informations choquantes » sur des civils « tués, blessés ou arrêtés » lors des manifestations. Alors que la tension reste vive, la communauté internationale multiplie les appels au calme et au dialogue politique au Cameroun.