« Mental 17 » est le titre de l’ouvrage que vient de signer le promoteur culturel Nguinambaye Ndoua Manassé. Cette œuvre, nourrie des dix-sept années d’existence du Festival NdjamVi, se présente comme un témoignage sur l’un des rares événements culturels tchadiens à portée internationale.
« Mental 17 est la trace écrite d’un rêve devenu mouvement : celui du Festival NdjamVi, né en 2007 au cœur d’une période marquée par les incertitudes politiques et sociales. L’ouvrage est le récit d’un rêve collectif devenu réalité, un mouvement qui, depuis 17 ans, donne la parole aux sans-voix, brise l’isolement artistique et ouvre la voie à des centaines de jeunes talents. Mental 17 raconte leurs histoires, leurs luttes, leurs victoires, et surtout, leur mental : un mental forgé dans la conviction, la solidarité et la passion », a déclaré l’auteur Nguinambaye Ndoua Manassé. « À travers ces pages, je vous invite à découvrir l’histoire d’un pari audacieux, celui des jeunes qui ont choisi de faire de la culture un levier de transformation, un espace de résilience, un terrain d’expression libre et de dialogue », a-t-il ajouté.
Essai de près de 140 pages, publié aux éditions Luminosa, « Mental 17 » se présente comme un bréviaire pour la jeunesse. « Le livre est une main tendue vers la jeunesse, une flamme que nous voulons transmettre pour que d’autres voix s’élèvent demain, que d’autres rêves naissent, et que la culture continue d’être ce moteur puissant capable de transformer notre société », a indiqué Nguinambaye Ndoua Manassé.
Selon le critique littéraire Dr Badjam Yan-Tchamsi Aimé, « Mental 17 » célèbre non seulement le pouvoir fédérateur de la culture, mais il est aussi « un manifeste de la jeunesse africaine qui refuse la résignation ». « L’auteur ne se limite pas à raconter un festival, il théorise la culture comme facteur de paix, de cohésion sociale et de développement durable. L’idée de Mental 17 symbolise la persévérance, la foi en soi et la continuité de l’effort malgré les obstacles institutionnels ou économiques. C’est aussi un manifeste de la jeunesse africaine qui refuse la résignation. L’auteur promeut une culture de la créativité, où l’artiste devient un acteur de changement social », a-t-il souligné.
Le Dr Badjam Yan-Tchamsi Aimé a également ajouté qu’en retraçant les obstacles administratifs, les réussites et les sacrifices, l’auteur constitue une mémoire vivante de la culture tchadienne contemporaine, comblant un vide dans les études culturelles locales. « L’ouvrage se lit comme un hymne à la persévérance culturelle. Son principal mérite est de redonner une voix à la culture tchadienne, souvent marginalisée dans les discours sur le développement », a relevé le critique.
La cérémonie de présentation du livre “Mental 17”, qui s’est tenue ce samedi 25 octobre à N’Djamena, a réuni du beau monde venu assister à la concrétisation de cette ambition que Nguinambaye Ndoua Manassé porte depuis plusieurs années.
