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Revue de la semaine du 26 février au 05 mars 2018

Revue de la semaine du 26 février au 05 mars 2018 1

Revue de la semaine du 26 février au 05 mars 2018

« Tchad, Glencore…et Qatar », titre à sa une N’Djamena Bi-Hebdo qui informe que «le Tchad est parvenu, le 21 février 2018, à Paris à un accord avec la société Glencore en vue de la restructuration de la dette commerciale de 1,3 milliards de dollars américains du courtier anglo-suisse de matières premières.

Une bouffée d’air, mais qui ne résout pas la crise socioéconomique actuelle ». « Que cache (encore) l’accord avec Glencore ? », s’interroge pour sa part la voix qui poursuit que «  personne ne connait les stipulations de ce nouvel accord qui ne manquerait pas non plus de comporter des clauses léonines. Le fait qu’il a été signé à Paris (France) en dit long ». « Affaire avec Glencore, le bluff historique », lance Abba-Garde qui annonce que « les génuflexions diplomatiques faites devant le Qatar pour obtenir l’allongement du paiement de la dette du requin pétrolier et la révision du taux d’intérêt n’est qu’une forêt, qu’un écran de fumée. Plus de non-dits que du sérieux ».

« Gouvernement-Syndicats, à quand la fin du dialogue de sourds ? », s’interroge le pays qui rappelle qu’ « en deux mois, le gouvernement a déjà  fait trois communications à l’intention des syndicats pour justifier le bien fondé des mesures visant à réduire leur traitement et les persuader à renoncer à la grève qui paralyse l’administration publique depuis le 26 janvier sans convaincre ».

Mais, « La plate-forme syndicale n’abdique pas », clame AbbaGarde. « Lors d’une assemblée générale tenue le samedi 24 février à la bourse du travail, les travailleurs et travailleuses du secteur public ont décidé unanimement de reconduire leur grève jusqu’à satisfaction totale de leur revendication », complète-t-il. N’Djamena BiHebdo de renchérir : « La pilule amère du Pm à avaler ». « Au cours de la rencontre du vendredi 23fevrier 2018 à la primature, le premier ministre Pahimi Padacké Albert a demandé aux travailleurs civils du secteur public d’avaler la pilule, amère soit –elle pour la guérison de tout le corps social », indique-t-il. Cette sortie de Pahimi Padacké Albert, poursuit N’Djamena Bi-Hebdo : «  est loin d’apaiser le climat social surchauffé ». Pour la voix, « Pahimi appelle au sursaut national ». « Le Premier ministre, avec pincement au cœur, invite les leaders syndicaux à penser au triste sort de 51 .000 jeunes qui attendent depuis des années aux portes de la fonction publique », rapporte la voix. «Le gouvernement veut licencier les grévistes !», informe l’hebdomadaire Le pays selon qui, « des indiscrétions de conseil de cabinet nous apprennent que, dans la perspective du durcissement après le paiement des salaires de février, le gouvernement envisage un limogeage massif des grévistes pour les remplacer par des contractuels. Une opération risquée », complète votre hebdomadaire.

« Journée sans presse, la démonstration de force de journalistes tchadiens », lance Abba garde qui donne un taux de suivi de 99, 08% de la part des médias. « Le mercredi 21 février 2018, l’Union des journalistes tchadiens(Ujt) et les différentes organisations professionnelles des médias ont appelé à une’’ journée sans presse’’. C’est pour protester contre les menaces et l’acharnement des forces de l’ordre sur les journalistes. Une action très largement suivie », ajoute-t-il. « Une journée sans presse réussi », exulte pour sa part N’Djamena Bi-Hebdo qui annonce que cette journée de boycott des hommes de plume, de micro et de caméra est marquée par la fermeture hermétique des différentes rédactions, un silence radio ainsi que par l’absence très remarquée des vendeurs à la criée dans les rues dans tout le Tchad.

« Semaine nationale de la femme Tchadienne (Senafet), des préparations sur fond de crises », relate La voix, qui informe qu’entre le manque d’engouement, le cout exorbitant du prix des pagnes et la volonté de la ministre de la femme, de la famille et de la solidarité nationale d’uniformiser les pagnes, la Senafet édition 2018 serait loin de tenir ses promesses. «Pas de pagne, pas de défilé, les femmes boycottent leur journée », s’exclame à son tour AbbaGarde. « A l’issue d’une assemblée générale tenue le 16 février dernier à leur permanence à l’école du centre, les enseignantes du Set pour la commune de N’Djamena ont décidé unanimement de boycotter le pagne du 08mars 2018. Dans la même veine, un collectif dénommé ‘’Boycott 08 mars 2018’’,  appelle les femmes à ni acheter les pagnes ni défilé pour protester contre les mesures gouvernementales qui les écrasent », rapporte notre confrère.

Nénodji Bétoloum