Au cours d’un point de presse tenu le 21 juin dernier, le collectif d’avocats de Siguidé Djimtoïdé , militant du parti Les Transformateurs, dénonce la détention arbitraire de leur client et exige sa libération.
Selon les avocats, dans la journée du 22 mai 2025, Siguidé Djimtoïdé avait reçu plusieurs appels téléphoniques des inconnus se présentant à lui comme étant des officiers de Police judiciaire tout en lui demandant sa position géographique. « N’ayant pu obtenir ce qu’ils voulaient ce derniers se sont rabattus sur son petit frère, avec des stratagèmes sans grandes intelligences espérant mettre la main sur ce dernier pour certainement faire pression sur notre client, mais en vain », explique Me Djekilambert MMannro Dans la même journée, poursuit-il, Siguidé Djimtoïdé reçoit un appel d’un ancien collègue de travail qui sollicite une rencontre en présentiel dans l’après-midi. « Sachant pertinemment qu’il s’agissait là aussi d’un piège venant de ces mêmes individus qui sont en réalité des agents de renseignement, il a accepté d’y aller. Aux environs de 13h alors que notre client avait honoré au rendez-vous avec son ancien collaborateur, il est resté curieusement injoignable presque toute la soirée », ajoute Me Djekilambert Mannro.
Les avocats de Siguidé Djimtoïdé estiment tenir par ce fait une preuve irréfutable de ce qu’il a été enlevé, torturé et séquestré par les agents de renseignement. « Il est à noter que dans un régime qui se dit démocratique comme le nôtre, c’est tout à fait inconstitutionnel d’enlever, de torturer et séquestrer un citoyen ignorant totalement son état de santé physique et psychique, quelles que soient les fautes à lui reprocher », relève Me Djekilambert Mannro. Il exige « la libération pure et simple de Siguidé Djimtoïdé et tient pour responsable ses ravisseurs de tout ce qui adviendra à lui et sa famille ».
Le collectif d’avocats de Siguidé Djimtoïdé annonce « la saisine dans les jours à venir des organisations comme le Groupe de travail sur la détention arbitraire, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et le Rapporteur Spécial sur la liberté d’opinion et d’expression ».