Le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Guibolo Fanga Mathieu, a tenu une conférence de presse le mardi 20 mai 2025 afin d’éclaircir les circonstances entourant les élections consulaires du 11 mai dernier. Ces scrutins, organisés pour le renouvellement des organes de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture, des Mines et de l’Artisanat (CCiAMA) dans toutes les provinces, ont donné lieu à certaines contestations locales.
En sa qualité de président de la Commission électorale consulaire, le ministre a rappelé le processus rigoureux ayant conduit à ces élections. Sous la supervision de la Commission et de trois sous-commissions techniques, plusieurs étapes préparatoires ont été menées : campagnes de sensibilisation, recensement des opérateurs économiques, établissement des listes électorales et, enfin, l’organisation du vote visant à désigner les membres de l’Assemblée générale de la CCiAMA.
Un scrutin globalement apaisé
« Ces élections se sont déroulées sur l’ensemble du territoire national, principalement dans les chefs-lieux de province, avec un déploiement efficace des membres de la Commission pour garantir la régularité des opérations. Grâce à la mobilisation des électeurs, à la collaboration des autorités locales et à la vigilance des forces de l’ordre, le scrutin s’est globalement tenu dans un climat serein », a déclaré le ministre. Il a également annoncé : « Nous nous apprêtons à publier l’arrêté proclamant la liste des élus, avant de procéder à l’élection et à l’installation du bureau de la Chambre. »
Clarifications sur les contestations
Concernant les tensions signalées dans certaines localités, le ministre a tenu à rétablir les faits, démentant des informations non vérifiées qui pourraient entacher la crédibilité du scrutin. Pour le cas de la ville de Pala, le Ministre précise : « Le seul procès-verbal authentique, dûment établi, est conservé par la Commission électorale consulaire, accompagné d’un rapport détaillé du chef de mission. Aucune irrégularité susceptible de remettre en cause la légitimité du vote n’y est mentionnée. »
Pour le cas de la ville de Mongo chef-lieu de la province du guera, le ministre souligne que, « Un candidat a tenté de boycotter le scrutin en invoquant l’absence de 49 de ses électeurs sur les listes. Or, ces derniers ont été exclus conformément à la réglementation, ayant fourni des documents falsifiés, notamment de fausses patentes et attestations de non-redevance fiscale. »
A propos de la ville de Mao chef-lieu de la province du Kanem, le ministre a relevé que « Les modalités de vote avaient été clarifiées en amont. Le différend portait sur une seule voix, un électeur ayant écrit « abam » au lieu de « abakar ». Cette erreur ne remet pas en cause la légalité du dépouillement. »
Pour lui, concernant la ville de Moundou chef-lieu de la province du logone occidental, « Des tentatives de perturbation ont eu lieu, mais le scrutin s’est poursuivi normalement. Des actes de vandalisme ont été évités, et des individus suspectés d’en être à l’origine ont été interpellés. », avait-il indiqué.
Le recours juridique comme seule voie de contestation
La Commission électorale consulaire rappelle que toute réclamation doit être portée devant la justice, conformément à la loi. Ni le ministre du Commerce et de l’Industrie, ni aucune autorité administrative, ne peut annuler tout ou partie des résultats. Seule l’autorité judiciaire est compétente pour statuer sur les litiges électoraux, comme le stipule l’article 51 du décret n°962 portant statuts de la CCiAMA.
Makine Djama