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Revue de presse du 29 janvier au 05 janvier

Revue de presse du 29 janvier au 05 janvier 1

Revue de presse du 29 janvier au 05 janvier

« Le fou du roi est de retour », titre à la Une N’Djamena Bi-Hebdo pour annoncer le retour au gouvernement de Mahamat Bâchir, celui qui est surnommé ‘’superflic’’, ‘’Sarko’’ ou ‘’casseur de plume’’.

« Un petit tour et puis il revient », lance-t-il avant d’ajouter que : « Le limogeage de l’emblématique devenu quasi-inamovible ministre de la sécurité publique avait surpris plus d’un. Mais ce passage à vide n’aura finalement duré qu’un mois. Le presque inamovible superflic a été rappelé aux affaires, selon un décret du 26 janvier dernier ». « Politique de la terre brulée », complète Abba Garde qui informe que, « L’ex ministre de l’administration Ahmadaye Abdelkérim Bakhit nommé le 24 décembre dernier quitte le gouvernement pour avoir refusé d’une d’exécuter l’injonction du président consistant à réhabiliter sans condition la maire de N’Djamena et ses deux adjoints suspendus pour malversations financières et d’autre part pour avoir rejeté un plan de répression que lui auraient proposé deux sanguinaires du groupement mobile d’intervention de la police (Gmip) ». « Le retour de l’impitoyable Bâchir », renchérit L’Observateur qui ajoute que : « Ahmat Mahamat Bâchir, connu pour ses répressions brutales et aveugles, qui avait quitté le gouvernement le 24 décembre dernier est de retour, avec matraque en main pour mater toutes manifestations pacifiques et sit-in. Lui n’hésitera pas un instant à lâcher ses sbires armés de pompe à eau, de gaz lacrymogène et de matraque, sur les manifestants». « Ahmat Bâchir reprend sa place à la sécurité publique », annonce pour sa part Le Progrès. Selon le quotidien, le gouvernement de Pahimi remanié juste le 24 décembre 2017, vient de connaitre deux remplacements, dont un retour Bâchir à la surprise générale des Tchadiens. « Dans leur discours-bilan de passation de service, les deux ministres sortants laissent entendre  malgré leurs efforts de dissimuler leur crispation : ‘’un mois n’est pas suffisant pour dresser un bilan’’ », complète-t-il. « Bâchir interdit une marche des partis politiques », informe Le Pays. Selon l’hebdomadaire, aussitôt installé, Ahmat Bâchir s’est empressé d’interdire la marche pacifique annoncée par quatre coalitions de partis politiques avec à leur tête le député Clément Djimet Bagaou. « Le regroupement de partis voulait apporter son soutien aux travailleurs victimes des mesures d’austérité du gouvernement », ajoute-t-il.

« La fin des services publics au Tchad », lance l’hebdomadaire Le Pays. « Devant la détermination du gouvernement à vouloir à tout prix faire d’économie à travers la réduction des primes et indemnités de tous les fonctionnaires, celui-ci fait face désormais à une grève générale et illimitée qui pourrait emporter le régime de Deby. Conséquences, plus de services publics au Tchad et les élèves sont dans la rue pour dire non à cette réduction des salaires », ajoute-t-il avant de marteler : « Le pays, ressemble à tout sauf une République ». « Les fonctionnaires condamnés à la misère », renchérit Abba Garde qui annonce que malgré la mise en garde des différents syndicats, le gouvernement a fait des coupes sur les salaires des fonctionnaires. L’hebdomadaire de poursuivre que les différentes centrales syndicales ont lancé une grève illimitée avec un service minimum dans les hôpitaux et les centres de santé. « Sabre dépouille les fonctionnaires  », surenchérit N’Djamena Bi-Hebdo qui ajoute que : « c’est une autre lecture du décret 687 que fait le ministre des finances et du budget, car en son article 1er ledit décret dispose qu’à compter du 1er novembre 2016, il est appliqué une réduction de 50% sur les indemnités et primes de tous les agents de l’Etat, exceptés celles du personnel diplomatique et consulaire à l’étranger, ainsi que celle de risque accordé aux membres des forces de défense et de sécurité », ajoute-t-il. Le bihebdomadaire de poursuivre que ce décret qui s’applique pour une durée de 18 mois, continue de l’être et amène les syndicalistes à ne pas comprendre l’application dans son intégralité du décret 687 dont se targue le ministre des finances. « Sabre plaide l’indulgence des banques pour les salariés », annonce pour sa part Le Progrès. Selon le quotidien, après l’application de la coupe des avantages sur le salaire des agents de l’Etat, le ministre des finances et du budget a reçu ce mardi 30 janvier des responsables des banques pour plaider le sort des agents qui ont des engagements avec leurs institutions. « Une autre équipe réfléchira aussi sur le paiement de la dette intérieure », ajoute-t-il.

« Mariam Djimet Ibet ou la pagaille imposée », lance N’Djamena Bi-Hebdo qui constate que la confusion s’empare des N’Djamenois depuis l’annonce de la réhabilitation de la mairesse de la capitale et de ses deux adjoints. « Suspendus par l’autorité de tutelle pour mauvaise gestion des revenus de la mairie, Mariam Djimet Ibet, Atidjani Abdéramane Nourène et Saleh Koschi Zougoulou sont réhabilités dans leurs fonctions malgré les multiples rapports qui attestent que l’ampleur des dégâts commis en un an d’exercice seulement », note-t-il. « Destituée, madame Ibet revient à la surprise générale », renchérit L’Observateur qui s’est interrogé sur celui qui a réhabilité la maire de N’Djamena. « A quand la fin du clientélisme politique, de la corruption et des détournements dans ce pays où seuls le clan au pouvoir et ses affidés ainsi que les protégés de la première Dame et ceux de son mari de président, ont le droit de tout faire et de mettre à sac les caisses de l’Etat sans s’inquiéter », ajoute-t-il. « Les pillards de la mairie de N’Djamena réhabilités », poursuit Abba Garde. « Destitués le 17 janvier dernier, la nouvelle de réhabilitation de Mariam Djimet Ibet et de ses deux adjoints a été un véritable coup de massue pour les N’Djamenois exaspérés par l’interminable pillage organisé à la tête de leur commune incapable de leur faire respirer de l’air pur », annonce l’hebdomadaire.

« La grogne gagne les provinces », annonce à la Une Le Pays qui illustre sa dernière parution avec les images des manifestations à Abéché et Mao. « En inondant les rues des forces de l’ordre équipées de nouveaux engins et arsenal inhabituel, le gouvernement a montré qu’il entend affronter les populations qui, mains nues manifestent depuis des jours », constate-t-il. Selon votre hebdomadaire, « au fil des jours, le nombre des blessés croit, on redoute d’autres morts après la fillette de Béré. « Après les villes de Doba, Abéché, Béré et Gounou-Gaya, Mao à qui on ne reconnait pas d’accents frondeurs est aussi entrée dans la danse ce 30 janvier », ajoute-t-il. « Grogne sociale : un déluge en vue », renchérit L’Observateur qui informe que après la grève des transporteurs qui a connu un succès total, s’en est suivi de la marche organisé par la société civile et pour couronner le tout, c’est le coupe drastique sur le salaire des fonctionnaires. « Tour ceci n’augure rien de bon, et c’est le passage d’un terrible bras de fer entre le gouvernement et la plateforme syndicale », annonce-il.

« Ray’s Kim mobilise la société civile à l’action », lance Le Pays qui informe que : « face aux mesures d’austérité et aux interdictions systématiques de marche imposées par le gouvernement, l’artiste tchadien Ray’s Kim, de son vrai nom Djasrabé Kimassoum Yilmian a animé une conférence de presse le lundi 29 janvier à la maison des médias pour mobiliser plusieurs artistes et leaders de la société civile autour de sa cause ». Selon l’hebdomadaire, depuis cette conférence de presse, l’artiste se cache après être alerté que la police le recherche. « Ray’s Kim se range du bon côté de l’histoire », lance L’Observateur. « L’artiste, rappeur et slameur ne pouvant rester indifférent de la situation actuelle que vit le pays, a décidé de prendre position en se rangeant du bon côté de l’histoire pour être la voix des opprimés qui sont les Tchadiens », ajoute-t-il.