Annonces

« Chez nous, la politique est perçue comme une source d’enrichissement personnel au détriment du bien commun et l’administration est partisane », disent les évêques

« Chez nous, la politique est perçue comme une source d’enrichissement personnel au détriment du bien commun et l’administration est partisane », disent les évêques 1

« Chez nous, la politique est perçue comme une source d’enrichissement personnel au détriment du bien commun et l’administration est partisane », disent les évêques

La Conférence épiscopale des évêques du Tchad (Cet) a rendu public son traditionnel message de Noel au peuple tchadien. C’est à travers une conférence de presse animée par les membres de ladite structure ce vendredi 15 décembre 2017  au siège de la Cet à N’Djamena.

« Religion et engagement social du croyant », c’est le message principal que les évêques du Tchad souhaitent transmettre au peuple tchadien pour la fin d’année 2017 marquée par des problèmes socio-économiques et politiques graves. Les exigences de la vie du croyant, la rupture entre le croyant et l’engagement social et la foi, engagement à l’action sont entres autres les principaux points abordés dans ce message de noël.

 

Pour les évêques, le message de « 2017 se veut un message d’espérance. « Le message de cette année s’inscrit dans la continuité de la profession de la foi qui anime l’espérance et aussi montre que les hommes sont capables de vivre de transformations positives tant pour leur propre vie que pour toute la société », justifie Abbé Yves Allangomi Guiralbaye, secrétaire général de la conférence épiscopale.

Les évêques constatent qu’au Tchad la paresse, le manque d’initiatives et d’esprit de créativité ainsi que l’oisiveté prennent des proportions inquiétantes. Aussi, relèvent-ils, « au  niveau des échanges commerciaux, il y a une généralisation de la pratique de l’usure sans que la loi n’intervienne pour protéger les pauvres ». A cela s’ajoute le problème de l’alimentation, la santé, le transport, le travail, l’éducation, l’accès à la culture, la libre circulation de l’information, la liberté religieuse et de conscience. « Chez nous, la politique est perçue comme une source d’enrichissement personnel au détriment du bien commun. Nous constatons malheureusement que l’administration est une administration partisane », martèle la conférence épiscopale.

Face à cette situation, les évêques invitent le gouvernement et les entreprises pour la provision des postes de responsabilité territoriale, à tenir compte des critères de compétence professionnelle et de l’amour de la patrie. Car, le népotisme et le clientélisme paralysent la vie de la nation et retardent son développement. « Tout le monde est interpellé donc il faut un changement de comportement  que ce soit dans l’église ou dans le gouvernement », suggère le vice président de la  Conférence épiscopale Monseigneur Joachim Kouraleyo.

 

Asnan Non-Doum Saturnin