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Présidentielle : « Il n’y a pas 10 candidats…  Il y a juste deux camps », Dr Moudwé Daga

Présidentielle : « Il n’y a pas 10 candidats…  Il y a juste deux camps », Dr Moudwé Daga 1

Moudwé Daga, ancien directeur de cabinet de la Primature sous Saleh Kebzabo, estime que, pour cette élection présidentielle du 6 mai 2024, il n’a que deux camps : le camp des héritiers et le camp des progressistes.

Pour Moudwé Daga, il n’y a pas 10 candidats et leurs partis respectifs en compétition dans cette élection. Il y a juste deux camps. « D’un côté, le camp des héritiers qui pensent que le Tchad est un butin de guerre et qu’ils se partagent par le seul mérite de leurs patronymes et tant pis pour les millions de Tchadiens qui vivent dans la misère », estime-t-il. Et de l’autre côté, « le camp des progressistes qui pensent qu’il est possible de construire un Tchad meilleur pour tous et où on est heureux de vivre », complète Moudwé Daga.

Selon lui, le camp des héritiers à un seul objectif : « conserver le pouvoir pour leurs seuls intérêts égoïstes ». Moudwé Daga poursuit que, ceux-ci vivent dans des tours d’ivoire bien climatisées pendant que les Tchadiens n’ont ni eau ni électricité. « Ils recrutent leurs bébés de 14 ans à la police pendant que, à 30 ans, vous êtes diplômés chômeurs et trouvez difficilement à manger. Ils ont des médecins privés en Egypte et en Turquie pendant que vos femmes, sœurs, filles meurent durant l’accouchement. Ils ont acquis la majorité de notre bétail et l’envoie paître par méchanceté dans les champs du pauvre paysan qu’ils n’hésitent pas à massacrer quand il lève sa houe pour se défendre », ajoute-t-il.

Pour cet ancien directeur de cabinet de Saleh Kebzabo à la Primature, les progressistes pensent qu’un autre Tchad est possible. « Un Tchad dans lequel il n’est pas normal pour la jeune épouse d’aller chercher le corps de son mari à la morgue parce que des braqueurs ont arraché sa moto. Un Tchad dans lequel il n’est pas normal que votre seul emploi après votre diplôme de master c’est de devenir clandoman ou de façonner des briques au bord du fleuve. Un Tchad dans lequel il n’est pas normal d’attacher la moustiquaire dans la cours pendant 3 mois parce que la SNE distribue l’électricité uniquement aux ministres et aux généraux. Un Tchad dans lequel il n’est pas normal de massacrer des opposants d’une balle dans la tête », souligne Moudwé Daga pour qui, le 06 mai, il n’y aura ni Masra, ni Pahimi, ni Kaka, ni les autres candidats. « Il y aura juste ces deux camps l’un contre l’autre. Je suis dans le camp des Tchadiens qui aspirent au progrès. Et je suis satisfait aujourd’hui que les efforts combinés de Masra, Pahimi et Yacine suffiront à tourner définitivement la page de 34 ans de misère imposée par le MPS. Nous sommes la majorité avec nos cartes d’électeurs », affirme-t-il.

Moudwé Daga estime que les Tchadiens méritent des conditions de vie meilleures et les appelle à être des Tchadiens progressistes.

Nadjita Namlengar