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Le Gcap et  la Plateforme républicaine ne reconnaissent pas les institutions de 5ème République

Le Gcap et  la Plateforme républicaine ne reconnaissent pas les institutions de 5ème République 1

Par un point de presse fait ce 8 février 2024 dans les locaux de la Radio Fm liberté, le Groupe de concertation des acteurs politiques (Gcap) et la Plateforme républicaine, déclarent par la voix de leur porte-parole, Max kemkoye, qu’ils ne reconnaissent pas le Conseil national de transition, la Cours suprême, le Conseil constitutionnel et l’Agence nationale de gestion des élections.

Pour le Groupe de concertation des acteurs politique(Gcap) et la plateforme républicaine, le  peuple Tchadien a rejeté sans équivoque la constitution qui s’inscrit dans le seul but de confisquer le pouvoir. « Face à cet acte anti démocratique et désobligeant qui va définitivement compromettre la vie démocratique, les libertés des Tchadiens et les amener à payer un lourd tribut, le Gcap et la plateforme républicaine avaient décidé d’accorder leur violon en exprimant leur refus catégorique de reconnaitre la constitution de la 5ème république comme l’expression de la volonté du peuple tchadien », a rappelé Max Kemkoye.

Pour ces deux regroupements politiques, dès lors qu’une constitution est votée et proclamée, l’ensemble des organes de transition disparaissent d’office puisque, issu d’une charte qui ne devrait plus être en vigueur. « Mais non content de les avoir maintenus intactes et renforcés en nombre, il leur fait prendre du volume et ce, sans justification. Ainsi, le nombre des conseillers nationaux est passé ce, en toute violation de leurs propres textes, de 197 initial à 203, démontrant que le Tchad n’est qu’un figurant ou spontané à la merci d’un homme », poursuivent-ils.

Ils indiquent que, dans ce boulevard ouvert, le président de transition, avec l’aide du Conseil national de transition décrété par lui, a validé les projets de loi organique notamment, la loi 001 du 26 janvier portant attributions, organisation et fonctionnement du Conseil constitutionnel et de la loi organique 002 portant attribution, organisation et fonctionnement de l’Agence nationale de gestion des élections (Ange), suivit des décrets subséquents de désignation des membres de ces organes qui sont pris sans respect aucune, alors que, la désignation des membres de  ces organes n’est pas un jeu d’enfant ni un sujet d’une vacuité ou d’illusion trompeuse.

Ils ajoutent que, ce qui vient de se passer n’obéit ni à la procédure ni aux critères. « De plus, ça n’obéit à aucune des dispositions même de leur supposée constitution que le Gcap a rejeté pour illégitimité, inconstitutionnalité, manque de juridicité, impression, abus du droit, inopérabilité et imperfection normative moins encore à l’ordonnance 001 portant attributions, organisation et fonctionnement du conseil constitutionnel », dénoncent-ils.

D’après eux, comme la communauté internationale fonce tête baissée et prête a toute compromission et illégalité majeurs , uniquement si celles-ci conduisent à faire élire Mahamat Idriss Deby au nom de la stabilité du Tchad, c’est ainsi que dans son imbibition d’abuser des pouvoirs qu’il s’est permis de réduire à la servitude institutionnelle les dirigeants qu’il a nommés en délocalisant le session de la cour suprême à Amdjarasse. Ils poursuivent qu’avec le Conseil constitutionnel dirigé par Jean Bernard Padaré avec  sa suite et l’Ange dirigé par Ahmet Bachiret et sa bande, il y a aucune possibilité d’une quelconque élection démocratique, libre. « Etant donné que le déni de justice est  devenu la règle dont fait montre la cour suprême ou il n’y a aucune possibilité de recours pour attaquer ces textes, et eu égard à ces fraisons éclairées et démontrées, nous partis politique membres de Gcap, déclarons solennellement et vivement pas reconnaitre le Cnt, la cours suprême, le conseil constitutionnel, l’Ange etc », déclarent-ils.

 Lobey Bab Sidick