Culture

Francky Koma, la détermination dans l’âme

Francky Koma, la détermination dans l’âme 1

Venu à N’Djaména pour le festival Dary, le jeune artiste de 27 ans, Kodwei Franck Margerin alias Francky Koma raconte ses débuts dans la musique, ses projets mais aussi  les difficultés rencontrées dans show bizz tchadiens.

Né à Sarh où il vit jusqu’aujourd’hui, Kodwei Franck Margerin alias Francky Koma, est un artiste en herbe qui a commencé la musique dans la ville verte. « J’ai commencé à faire des interprétations depuis le collège. Mais bien avant, c’est à école du dimanche que j’ai eu le gout de la musique. Et j’ai intégré la chorale, malheureusement, je n’ai pas duré dans la chorale », raconte Francky Koma. « Je m’accrochai aux Mp3. Et avec mes écouteurs, je continuais par interpréter les chansons que j’écoutais, le goût s’est nourrit et je suis arrivé dans la musique », ajoute Kodwei Franck Margerin.

Avec trois singles à son actif, et une voix semblable à celle de l’icône Dounia Danpeur, Kodwei Franck Margerin alias Francky Koma et son manager, Sephora Labelle tentent de s’imposer dans ce milieu difficile qui est la musique. « Même le pays a un problème d’art. Et tout artiste dans ce pays le traverse aussi. Ce n’est donc pas une raison pour abandonner », estime Francky Koma qui raconte sa part de difficultés. Ce jeune artiste de all music n’a pas de producteur. « Je n’ai pas de producteur pour faire tourner ma carrière. Les moyens (financiers et techniques) font également défaut », complète Francky Koma.

Malgré les difficultés, le jeune musicien s’adapte au digital, surtout les réseaux sociaux pour gagner en visibilité. « J’ai une page Facebook et une chaîne YouTube où je balance toujours ce que fait. Ça marche tant bien que mal », souligne-t-il.

Ambitieux, Francky Koma ne baisse pas les bras et reste déterminé à aller jusqu’au bout de ses objectifs et projets. « Les projets, j’en ai dans la tête mais aussi sur papier. Les réaliser reste le grand défi. J’ai profité de mon séjour à N’Djaména pour entrer en studio. J’envisage dans deux ou trois ans lancer mon premier album », projette-t-il.

Vu la précarité dans la musique tchadienne, Francky Koma garde plusieurs flèches à son arc. « Je suis un étudiant, aspirant sociologue à l’université de Sarh. A côté, je fais un peu de la peinture et aussi, quand je vois au marché des bons articles tels que les habits, les chaussures ou les chapeaux, j’achète et je revends », informe l’artiste.

Nadjita Namlengar