Societé

Pollution sonore, un mal qui dérange la quiétude des NDjaménois

Pollution sonore, un mal qui dérange la quiétude des NDjaménois 1

«  La musique adoucit les mœurs », dit-on très souvent, mais à N’Djamena la musique nuit plutôt à la tranquillité des gens. Ces kiosques de transfert de sons (audio), bars dancing, buvettes ou cabarets qui sont de plus en plus nombreux à travers la capitale polluent en longueur de journée les milieux de vie suite à leurs fortes sonorisation .

Il est devenu difficile de se reposer en toute quiétude chez soi à cause de la musique qui résonne jour et nuit dans des buvettes, cabarets, cabines et autres qui jalonnent chaque coin de rue de la capitale. Ces points de vente d’alcool et de distractions qui poussent comme des champignons dans les quartiers posent souvent de nombreux problèmes aux populations à proximité. « Aujourd’hui dans les quartiers, c’est un grand désordre. Un individu se lève un bon matin, avec quelques chaises et une bâche il crée une buvette. Après, il dérange tout le monde. Chez moi, les enfants ne peuvent pas étudier la nuit. Le téléphone sonne tu ne peux pas répondre à cause du bruit. Même pour dormir, c’est une autre histoire »,  affirme Vincent habitant du quartier Amtoukoui. « J’habite à côté de deux débits de boissons. Ils ont disposés de part et d’autres à leur entrée des baffles qui  causent un tintamarre jusqu’au petit matin. Même en plein midi, seules les musiques les plus tapageuses sont diffusées. Ils  augmentent tout le volume comme s’il était seul dans le quartier», explique toute furieuse, Josiane, résidante au quartier Habena dans le 7ème arrondissement.Josiane et Vincent ne sont pas les seules victimes  de cette nuisance sonore.  Ce lundi 18 decembre 2023, il est un peu plus de 23 heures, le quartier Kabalaye dans le 3ème arrondissement est plongé dans le silence absolu. Quand soudain, le titre «Virement», de Ngass David retenti comme un hymne, réveillant au passage tous les voisins. Une semaine plus tôt, le même scénario s’est produit à Moursal, un autre quartier de la capitale.  «Avec les fêtes de fin d’année qui s’annoncent, il y’a de nouveaux bars qui s’ouvrent.  Ils mettent le volume de leur musique à fond et nous obligent ainsi à écouter les mêmes conneries que eux», souligne Constant. Chacun fait son show jusqu’à épuisement y compris aux heures indues. Et malgré les supplications et plaintes des voisins, les propriétaires de ces lieux de distractions n’ont  toujours pas diminué les décibels de leurs chaînes musicales. «Nous sommes aller à plusieurs reprises demander à ces tenanciers ,de souvent diminuer le volume de leur musique, il font toujours la sourde oreille. Nous sommes même allés porter plainte à la gendarmerie mais, jusqu’aujourd’hui ils ne disent rien de bon. Nous ne savons plus quoi faire »,fait savoir Constant.

La situation telle que décrite par les habitants, semble imperturbable surtout avec le silence radio des autorités en réponse à leur plainte.  Et pourtant, les tapages nocturnes (après 21 heures) sont punis par le code pénal tchadien. Ils sont sanctionnés par l’article 518.12 du nouveau code pénal tchadien qui prévoit une amende de 2000 à 20 000 fcfa ainsi qu’un emprisonnement jusqu’à 15 jours maximum à tous contrevenants.

Kedaï Edith