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Tchad : la Cascidho exprime sa déception suite au retrait des charges contre Maxime Mokom par la Cpi

Tchad : la Cascidho exprime sa déception suite au retrait des charges contre Maxime Mokom par la Cpi 1

Suite à  l’annonce du procureur général de la Cour penale internationale (Cpi), relative au retrait des charges contre Mokom Maxime, ancien chef des milices armées anti-balaka (Centrafrique), la Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’homme (Cascidho), exprime sa déception et s’engage à suivre et observer tout le processus en cours en vue de veiller à la transparence et à la crédibilité de cette affaire.

Selon la Cascidho, après des séances d’audition suivie de l’enrôlement des victimes de guerre de la république Centrafricaine lors d’une mission effectuée à la demande du conseil des victimes, ceux-ci  ont déclaré  dans leur ensemble , qu’elles ont subi des tortures et séquestrations perpétrés par les milices armées Anti-balaka et leur chef Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka lors des événements de 2014 à Bossangoa et du jeudi noir du 5 décembre 2013.

Au vu de ces témoignages des victimes, d’après Mahamat Digadimbaye, Coordonnateur de la Caschido, la décision du retrait des charges contre l’ancien chef des milices anti-balaka pour indisponibilité des informations et inaccessibilité des victimes qui met fin à la procédure judiciaire engagé contre lui, relève d’un manque de discernement de la part du procureur. «C’est tout à fait bouleversant et injuste que la Cascidho ne peut que déplorer une telle démarche qui est brutale et unilatérale, quand on sait que d’autres demandes des victimes et témoins étaient en cours d’introduction. Le choix du procureur relève d’un manque de discernement et impacte la vie et l’existence de milliers de survivants, malmenés par une justice aveugle », souligne-t-il.

La Cascidho estime à l’instar des juges que, les raisons qui sous-tendent la décision du procureur sont légères et manque d’informations supplémentaires en appui, par conséquent, «   non convaincantes ». Elle ajoute qu’il est de la responsabilité de la Cpi, de la justice Centrafricaine et de la communauté internationale de ne pas oublier les survivants et victimes.

Par ailleurs, la  Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’homme, dit avoir pris acte et s’engage à, «  suivre et observer tout le déroulement du  processus en vue de veiller à la transparence et à la crédibilité de cette affaire ».

Lobey Bab Sidick