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Malnutrition au Bahr el gazal : « Traiter les animaux pour que les enfants s’en portent mieux »

Malnutrition au Bahr el gazal : « Traiter les animaux pour que les enfants s’en portent mieux » 1

Un atelier de dissémination des résultats de la recherche du projet “Gestion intégrée du bétail pour la nutrition des enfants de moins de cinq ans au Tchad » s’est tenu à Moussoro ce 31 août 2023.

Organisé par la Fao et ses partenaires (l’Usaid, l’université américaine de Tufs et celle de N’Djaména), l’atelier ouvert par le gouverneur de la province a mis terme à la mission entamée depuis le 25 août.

C’est depuis le 29 août que cette mission séjourne au Bar el gazal où elle a travaillé avec les populations de Toumya et Waga, deux village pilotes du projet. L’atelier de restitution des résultats, organisé au sein de l’Ong Ader de Moussoro en était la dernière activité

Prenant la parole, à l’ouverture, le chef d’antenne de Fao de Moussoro, Djemba Noumy Bonaventure, mentionne que le projet qui vise à « contribuer à améliorer l’alimentation, donc la santé des enfants peut être un créneau d’identification d’autres pistes de recherche en la matière pour des étudiants et chercheurs qui en exprimeraient le besoin ». Quant au gouverneur du Bahr el gazal, Loum Hinanssou Laïna, il se réjouit que « l’engagement pris par les hautes autorités pour accompagner la Fao dans la mise en œuvre de ce projet ait porté ses fruits ». Pour lui, « l’objectif de cet atelier est non seulement de partager les résultats de la recherche des études que l’équipe du projet a réalisé depuis son lancement mais aussi d’en discuter afin d’aboutir à des conclusions valides qui vont servir à préparer les interventions prévues pour la deuxième année », a laissé entendre le gouverneur du Bar el gazal.

A la fin des travaux, les 3 groupes constitués ont présenté les conclusions qui révèlent que les comportements des populations locales constituent le premier risque de contamination de l’eau et du lait. Les participants donnent pour exemple, le fait que l’activité de la traite du lait soit confiée aux enfants, que ceux qui la font ne prennent aucune précaution d’hygiène, la propension à utiliser la même eau pour bétail et humains etc. L’accent a été mis sur la distribution de la chlorine et d’autres agents de purification de l’eau. La question de la vaccination des animaux a aussi été évoquée. Ainsi donc, pour Naral Lucienne, déléguée de l’élevage au Bahr el gazal, qui a chapeauté le groupe élevage de l’atelier, «en traitant l’animal, on traite l’homme », autrement dit, lorsque ces populations ont des animaux en bonne santé, eux aussi se portent mieux.

A la fin de l’atelier, l’équipe de la Fao promet de discuter des recommandations avec le gouvernement tchadien et d’autres partenaires pour mieux appréhender la phase II du projet.

Abgue Boukar Christophe