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« Nous avons semé plusieurs fois, il ne pleut pas, les criquets envahissent les champs, qu’allons nous manger, que va-t-on faire du bétail sans pâturage » ? Mahamat Abdoulaye du village Waga I dans le Bahr-el-gazal

« Nous avons semé plusieurs fois, il ne pleut pas, les criquets envahissent les champs, qu’allons nous manger, que va-t-on faire du bétail sans pâturage » ? Mahamat Abdoulaye du village Waga I dans le Bahr-el-gazal 1

Ce paysan n’est pas le seul à se préoccuper. Dans les villages Waga I et II situé à 25 Km de Moussoro, où la mission de dissémination des résultats du projet ‘‘gestion intégrée du bétail pour la nutrition des enfants de moins de 5 ans au Tchad’’ de la Fao s’est déplacée ce 30 août 2023, la quasi-totalité des 200 âmes qui peuplent ces terres austères, s’inquiètent pour leur proche avenir.

Après l’annonce des résultats l’équipe de la Fao et les populations de ces deux villages ont réfléchi ensemble à une approche de réduction des risques de contaminations des sources d’eau et des puits pastoraux. Il est notamment conseillé aux villageois de dégager les carcasses d’animaux morts autour des points d’eau pour écarter les risques de contaminations ; de s’assurer que les puits sont bien protégés.

Les échanges ont permis de se rendre compte qu’il est difficile d’avoir de l’eau potable. La Fao  propose d’introduire  un traitement via l’utilisation du chlore ou de l’eau de javel qui est pourtant utilisé par une frange de villageois mais uniquement pour la lessive. « Nous ne savons pas que l’eau de javel peut assainir l’eau », confie un notable du village.

Mais le problème qui tient à cœur cette communauté est de loin celui de leur alimentation, il y a un risque de famine. La pluviométrie est inquiétante dans ces hameaux. « Nous avons semé plusieurs fois, il ne pleut pas, les criquets envahissent les champs, qu’allons nous manger, que va-t-on faire du bétail sans pâturage » ? s’interroge Abdoulaye Mahamat, un villageois. Ces populations demandent à la Fao de penser à leur venir en aide sur le plan alimentaire car visiblement, les champs ne sont pas prometteurs. Ali Khalil Ahmat, le chef du village Waga I souhaite que « la Fao pense à la vaccination du bétail  dans la suite du projet » car, alerte-t-il, « avec le manque de pluie, si les animaux ne sont pas en bonne  santé, nous risquons de tout perdre cette année ».

ABC