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Relation Russie-Afrique : l’Occident se prononce

Relation Russie-Afrique : l’Occident se prononce 1

Par visioconférence, le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères a organisé le 20 juillet 2023 un échange en off avec les journalistes du Tchad, du Burkina Faso et du Benin. Echange placé sous le thème ‘’ Les conséquences en Afrique des tensions liées à la guerre en Ukraine’’

Co-animés par Pascal Ianni officier général de l’état-major des Armées française et Anne Claire Legendre, porte-parole du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Les échanges ont porté sur la situation actuelle de la guerre en Ukraine et ses conséquences sur le continent africain notamment en terme de coopération avec la Russie.

Les panelistes ont tour à tour présenté les fragilités de la Russie dans la poursuite de cette guerre en Ukraine sur le plan stratégique, morale, tactique, économique et diplomatique.

Sur le plan économique notamment, Anne Claire Legendre, porte parole du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, constate que la Russie, fragilisée par la guerre, n’arrive plus à tenir ses promesses vis-à-vis de l’Afrique. « On se souviendra des promesses faites par Vladimir Poutine au sommet de Sotchi. Elle consistait à doubler les échanges commerciaux entre la Russie et le continent africain, or on voit que ces échanges ont régressé », a fait savoir la porte parole.

Analysant l’évolution de la crise sur le plan sécuritaire, Pascal Tanni, officier général de l’état-major de l’armée française, indique que la Russie est fortement affaiblie . « Elle n’a plus les moyens de faire ce qu’elle pouvait faire avant. Notamment dans le soutien aux exportations et l’appui matériel qu’elle devrait fournir aux pays étrangers mais aussi vis-à-vis des pays africains », a déclaré l’officier général.

Les journalistes quand à eux ont accentué leur préoccupation entre autre sur la crise de confiance qui existe entre les Etats africains et les pays occidentaux, le retrait annoncé par la Russie sur l’accord de céréales, l’intérêt que l’Occident a à défendre l’Afrique plutôt que les africains eux même.

Répondant aux questions, les panelistes se sont évertués à dire que leur objectif est de stabiliser la situation sur les marchés mondiaux et de faire en sorte que l’insécurité alimentaire globale ne soit pas aggravés par la crise.

Ndjondang Madeleine