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Une rentrée scolaire qui se prépare dans la galère

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Une rentrée scolaire qui se prépare dans la galère

Les élèves reprendront le chemin de l’école le lundi 02 octobre prochain, mais  l’ambiance des préparatifs est timide dans les marchés de N’Djamena. Commerçants et parents d’élèves se plaignent faute d’argent dû au retard de paiement de salaire et les 16 mesures.

À quelques jours de la rentrée scolaire, les marchés et rues de N’Djamena sont bondés de fournitures scolaires. Cahiers, livres, sacs, règles, tissus et plein d’autres fournitures sont exposées en vente par marchands  assis et ambulants. Au marché de Dembé, ce mardi 26 septembre 2017, Mahamat Mbodou, vendeur des fournitures scolaires  discute tranquillement  avec un visiteur devant ses marchandises. Aucune présence d’un client. Pour lui, la crise financière que traverse le pays est à l’origine.  « Depuis le matin je n’ai vendu qu’un seul cahier de 100 pages. Cette année est vraiment difficile. Avant, on vendait même des cartons de cahiers par jour» se lamente-t-il. A quelques mètres de lui, Moussa Abdelkerim, un autre vendeur somnole devant ses marchandises « depuis le matin, aucun client ne s’est  présenté devant ma boutique. », déclare-t-il. « L’année dernière, je vendais des cartons de cahiers et stylos par jour mais cette année, c’est difficile de recevoir même cinq clients. Quelques rares qui viennent même se lamentent de la galère Malgré qu’on a même pas haussé les prix des fournitures comme dans le passé ».

Même plainte au marché d’Abena où quelques parents d’élèves effectuent des achats. Fatimé larlem, une dame en train d’acheter des crayons pour ses enfants a déclaré qu’ « il faut faire ses achats à temps pour ne pas être coincé ».  « J’ai acheté les fournitures de mes enfants depuis le mois d’août. Maintenant je suis juste venue acheter les crayons et les gommes. Sinon, je n’ai même pas encore gagné mon salaire », explique-t-elle.

Si les marchands des fournitures scolaires se plaignent, les vendeurs de tissus ne sont pas du reste. « On dirait que les élèves fréquenteront cette année sans uniforme » ironise l’un des vendeurs au marché central de N’Djamena. « Un mètre de tissu coute 1500f CFA comme d’habitude. On n’a pas augmenté le prix mais il est difficile d’enregistrer des clients », note un autre vendeur. Djedouboum Prosper, parent d’élèves venu pour l’achat des fournitures  n’a pas encore inscrit ses enfants à l’école. « J’achète la tenue juste  pour ma fille qui entre au cp1. Les autres vont se débrouiller avec leurs anciennes tenues. Les temps sont durs », soutient-il. Pour beaucoup, le retard de paiement et la crise financièrement ont porté un coup dur à la rentrée qui est prévue le 02 octobre prochain.

 

Nénodji Bétoloum, stagiaire