A travers un point de presse fait ce jeudi 25 mai 2023, le Collectif des Associations des Droits de l’Homme (Cadh) a rappelé au gouvernement de transition sa mission, qui est de protéger la population par rapport à la situation sécuritaire dans le Sud du pays.
Selon les Associations membre de collectif, depuis plus d’1 mois, la situation sécuritaire dans le Sud du pays notamment dans la province du Logone Oriental est préoccupante. Des centaines de personnes sont assassinés, des milliers d’autres blessés et disparus. Des villages incendiés, des milliers de bétail enlevés et tués par des hommes armés de fusil de guerre et des machettes. « Le gouvernement est resté muet sans fournir le bilan de ces tueries et le moindre détail sur l’identité des assaillants qui ont le même mode opératoire que la secte Boko Haram », a déploré le vice président du collectif des associations des droits l’homme, Dr Massing Oursingbé.
De ce fait , le collectif des associations des Droits de l’Homme , rappelle au gouvernement sa mission de protéger la population sur toute l’étendue du territoire national et de veiller à leur sécurité conformément aux textes nationaux et internationaux relatif aux droits de l’Homme, notamment la déclaration universelle des Droits de l’Homme en son article 3 et la charte de la transition du Tchad, en son article 11. « Aux vues de ces dispositions, l’État tchadien doit garantir la sécurité des biens et des personnes en toute responsabilité et communiquer régulièrement sur la situation pour informer et rassurer les populations», a expliqué Massing Oursingbé.
Par ailleurs, le Cadh interpelle le président de transition à assurer ses responsabilités face à ce massacre dont la fin n’est pas pour demain et d’user de tous les moyens nécessaires pour rétablir l’ordre et la sécurité des biens et des personnes vivants dans la province de Logone Oriental.
Nguelsou Balgamma
