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Massacres dans la Nya-Pendé : la communauté Kabba demande que justice soit faite

Massacres dans la Nya-Pendé : la communauté Kabba demande que justice soit faite 1

Suite aux  massacres perpétré le 8 au 9 mai dernier, dans le département de la Nya-Pendé par les éleveurs précisément dans les cantons Bekan, Goré et Kaba-Roangar, le chef de race de la communauté Kabba,  Moukadode Ndoti Gabriel a fait un point de presse ce 10 mai 2023, pour appeler les autorités à prendre leurs  responsabilités  et demandé que justice soit faite.

Le 6 mai 2023, le canton Békan, Département de la Nya-Pendé, province du Logone Oriental a été secoué par une série d’arrestation des chefs des villages Mballa, Bégoné, Bembin, Bédabo, Betoko, Kiangara et bien d’autres. A l’origine de ces arrestations, la mort de 2 chefs des éleveurs en territoire Centrafricain, dont le « Tout puissant » Al Hadji Behin et son frère Mahamat Kater Issa.

Du 8 au 9 mai , s’en est suivi des attaques menées dans plusieurs villages par les mêmes éléments connus sous le nom de « MBororo ».  Les  chiffres provisoires font état d’une trentaine de morts, de plusieurs blessés, des disparus, des  bœufs d’attelage enlevés et certains biens matériels détruits.

D’après  le porte-parole  du chef de la communauté Kabba, Mbaïlaou Benjamin, ces exactions et représailles ne sont pas nouvelles dans cette  zone. « La communauté Kabba  n’a pas été passive ni lâche, elle  n’a fait qu’attendre les enquêtes des autorités afin de faire la lumière sur ces actes barbares commis afin de traduire les auteurs en justice », informe-t-il.

Malheureusement poursuit-il , face  a cette situation désastreuse, les forces de l’ordre dont la présence a été signalée sur le terrain au moment des crimes, n’ont pu rien faire. « Nos sources sont directes  et bien concordantes, aucun coupable n’est arrêté, aucun suspect ne s’est gêné de circuler librement dans la zone et aucune victime n’a été identifié, approchée, ni indemnisée. Nous disons aujourd’hui, Trop c’est trop et non à l’injustice et à l’impunité pour un pays comme le Tchad qui se dit pays de droit », lance-t-il.

Ne pouvant rester insensible devant une  telle barbarie, le 8  mai, la communauté Kabba a  adressé un communiqué aux autorités, pour leurs appeler à prendre leurs responsabilités et demandé par conséquent que justice soit faite et  que les auteurs de ces actes lâches, barbares et ignobles, bien connus par les autorités puissent être retrouvés, traduits en justice et  condamnés conformément à leurs forfaits. «Si d’aventure, il arrive que nos revendications ne sont pas prises en compte, la communauté Kabba se verrait dans l’obligation d’utiliser tous les moyens légaux et ce, dans un délai n’excédant pas 7 jours pour défendre sa cause », Conclut Mbaïlaou Benjamin. 

Kedaï Edith