Politique

La Conférence internationale des Barreaux  exige le respect de l’Etat de droit et des droits de l’homme au Tchad

La Conférence internationale des Barreaux  exige le respect de l’Etat de droit et des droits de l’homme au Tchad 1

La Conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune, réunie à Niamey au Niger, pour son 36ème Congrès, du 7 au 9 décembre 2022, a déploré dans ses résolutions, la situation critique des droits de l’homme, de la justice et les multiples atteintes portées à l’état de droit au Tchad.

La Cib se dit consternée par les nombreuses pertes de vies humaines, les blessés, les enlèvements, disparitions et déportations occasionnés par les événements du 20 octobre 2022. Elle est préoccupée par les menaces physiques qui continuent à peser sur bon nombre de citoyens tchadiens et s’inquiète des actions de harcèlement et de chasse à l’homme dont certains avocats sont victimes.

La Conférence internationale des Barreaux de tradition juridique commune est « affligée à l’annonce des audiences ténues à Koro Toro en violation totale des règles garantissant un procès équitable, assimilable à une sorte de justice d’exception ; déplore la situation critique des droits de l’homme, de la justice et les multiples atteintes portées à l’état de droit au Tchad et réaffirme avec force cette évidence qu’il ne saurait y avoir d’Etat de Droit sans respect des droits humains, sans une justice effectivement indépendante, une magistrature toute aussi indépendante et un barreau indépendant qui joue son rôle sans être inquiété ». Elle rappelle les principes de base relatifs au rôle du barreau adoptés par les Etats membres des Nations unies à La Havane en 1990 et les engagements pris par les Etats membres de la Francophonie dans la déclaration de Bamako en 2000.

La Cib « exige des autorités tchadiennes de transition, le respect de l’Etat de droit, des droits de l’homme, une justice véritablement indépendante et le respect de l’indépendance du Barreau ; insiste sur le respect des principes directeurs des procès et les garanties d’une justice équitable ; appelle la communauté internationale à la mise en place rapide de la commission d’enquête internationale sous les auspices d’une organisation internationale crédible et efficace ».

Elle réaffirme sa totale solidarité ainsi que son soutien au « Barreau du Tchad et à son Bâtonnier pour le combat légitime mené en faveur du respect des droits de l’homme y compris le droit à une justice indépendante et digne ainsi que le droit à un procès équitable » et « appelle les barreaux membres de la Cib, les partenaires de la Cib et tous les autres acteurs internationaux à se mobiliser en faveur du respect de l’Etat de droit au Tchad, des droits de l’homme, de l’indépendance de la justice et de l’indépendance du Barreau ».

Nadjita Namlengar