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Les maîtres communautaires entendent désobéir l’interdiction de Bachir

Les maîtres communautaires entendent désobéir l’interdiction de Bachir 1

Les maîtres communautaires entendent désobéir l’interdiction de Bachir

Après plusieurs tentatives de dialogue  stérile avec le gouvernement pour le versement de leurs subsides de plus de trente mois, les maîtres communautaires décident de se faire entendre d’une autre manière dans les trois jours si rien n’est fait.

Plus de trente mois d’arriérés de subsides, les maîtres communautaires veulent prendre à témoin l’opinion nationale internationale de leur situation par des actions de grande envergure sur tout le territoire national. D’après eux, leur situation n’émeut guère les autorités en charge de l’éducation et le gouvernement dans son ensemble. L’attitude qu’ils qualifient par la voix de leur coordonnateur de mauvaise fois : « selon les informations que nous avons reçues, l’opinion internationale est intervenue par le biais de la Banque Mondiale en donnant de l’argent au gouvernement.  Tout récemment l’AFE a remis une enveloppe spéciale au gouvernement pour éponger  les arriérés des maîtres communautaires. Mais rien n’est fait à ce sujet depuis qu’ils eu cette aide, personne n’est venu nous situer la position de nos démarches. C’est pourquoi nous avons accordé trois jours francs à partir de lundi 12 jusqu’au mercredi 14 juin 2017 au gouvernement  si rien n’est fait, nous allons nous retrouver aux bourses de travail pour décider un mouvement d’actions de grande envergure  sur toute l’étendue du territoire en vue de nous faire entendre », déclare Balanangué Jonathan, le porte-parole des maîtres communautaires. « Cette action est la marche pacifique. Nous allons marcher pour amener le gouvernement à payer nos trente sept mois d’arriérés », dévoile le coordonnateur des maitres communautaires

Mais déjà, le ministre de la sécurité Ahmat Mahamat Bachir interdit cette marche par un arrêté ministériel. Interdiction qualifiée d’illégale par les maitres communautaires. « Interdire une marche pacifique, c’est aller à l’encontre des textes de la République et pousser les maîtres communautaires, éducateurs à la violence. Toutefois,  nous n’allons pas obéir à cette interdiction, nous allons tous sortir ce jour là car les textes de la République nous les autorisent », réitère Balanangué Jonathan.

 

Doumtardome Lazare