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La Plateforme de la diaspora tchadienne appelle les pays membres du Cps à la sagesse pour ramener les autorités de transition du Tchad à respecter leurs engagements et les principes de l’Ua

La Plateforme de la diaspora tchadienne appelle les pays membres du Cps à la sagesse pour ramener les autorités de transition du Tchad à respecter leurs engagements  et les principes de l’Ua 1

A travers une lettre ouverte aux chefs d’État membres du Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Union africaine (Ua), la Plateforme de concertation de la diaspora tchadienne se dit insatisfaite du non aboutissement de la réunion dédiée à l’évaluation de la situation politique du Tchad, le 11 novembre 2022 et appelle à la sagesse des Chefs d’État pour prendre des décisions courageuses, coercitives à l’encontre des autorités de la transition au Tchad pour les ramener à respecter leurs engagements et les principes de l’Ua.

Conformément aux dispositions réglementaires du protocole instituant le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine, les chefs d’États membres du Conseil ont organisés une réunion dédiée à l’évaluation de la situation politique du Tchad le 11 novembre dernier. « Comme tous les Tchadiens, nous attendions avec beaucoup d’intérêt et d’impatience la réaction du conseil de l’Ua concernant la situation politique dans notre pays, à la fin des 18 mois de transition. Nous nous attendions aussi à ce que, par soucis de cohérence et de crédibilité, le conseil de paix et de sécurité de l’Ua prononce des sanctions claires contre les dirigeants de la transition eu égard au non-respect des principes de l’Ua et des engagements qu’ils ont pris devant l’institution continentale et surtout devant le peuple Tchadien », souligne la plateforme forme de concertation de la diaspora tchadienne.

Si malheureusement, la réunion du 11 novembre n’a pas abouti semble-t-il faute de consensus, la plateforme a tenu à remercier les états membres qui ont voté pour l’application des sanctions à l’égard de la junte clanique à la tête du pays pour leurs cohérences et attachements aux valeurs et principes de l’Ua. « Pour les pays qui se seraient abstenus de voter des sanctions, pour des raisons en rapport avec les défis sécuritaires dans la région, nous tenons à rappeler que c’est le non-respect des engagements et principes de l’Ua qui a été à l’origine des manifestations du 20 octobre dernier au cours desquelles des centaines de tchadiens ont perdu la vie et de Milliers d’autres blessés par balle , torturés et déportés », stipule la lettre.

En outre, la plateforme estime que la résorption des conflits et des instabilités en afrique passe par le respect des principes démocratiques et le développement économique des pays, toute chose qui manque cruellement au Tchad depuis plusieurs décennies. « l’un des enseignements que l’Ua devait tirer des manifestations récentes et des coups d’états en Afrique est que cette notion de particularité de la transition au Tchad n’est non seulement pas partagée par les tchadiens mais ouvre la voie à la légitimation des coups d’états et de troisièmes mandats par suite de modifications constitutionnelles. A l’instar des autres peuples d’Afrique, le peuple tchadien aspire à vivre dans un pays où seule la voie de la démocratie et l’état de droit permettront l’accès au pouvoir et non la force des armes », informe la plateforme.

Comptant sur la sagesse des chefs d’état pour prendre des décisions courageuses , coercitives à l’encontre des autorités de la transition au Tchad pour les ramener à respecter leurs engagements et les principes de l’Ua y compris les matière des droits de l’homme, la plateforme de concertation de la diaspora tchadienne espère également que l’Ua s’assumera entièrement au lieu de sous -traiter à la Ceeac sur la base d’un principe contestable de subsidiarite. « nous savons tous que, les états de cette sous-région de l’afrique centrale, brillent par le non-respect des principes de transmission démocratique de pouvoir et la violation des libertés et des droits humains. Il en va de la crédibilité de la plus grande institution continentale, de la paix et de la sécurité au Tchad et ailleurs en Afrique, ainsi que de l’ancrage de la démocratie sur notre continent », conclut la lettre.

Kedaï Edith