Politique

L’Aplft tient la 8ème session du Conseil de gouvernance associative

L'Aplft tient la 8ème session du Conseil de gouvernance associative 1

Le président du Conseil de gouvernance associative (Cga) de l’association pour la promotion des libertés fondamentales au Tchad (Aplft) Ali Mahamat Mbodou a présidé ce vendredi la 8ème session du Conseil. Les membres du conseil auront à analyser la situation des droits de l’homme au Tchad mais aussi celle de l’association.

La 8ème session du Conseil de Gouvernance associative se tient d’après le président du conseil de gouvernance associative de l’Aplft dans un environnement et un contexte particulièrement dynamique tant sur le plan politique, économique et social. « Le Tchad se trouve dans un contexte fragilisé par la répression violente des manifestations du 20 octobre 2022 ayant causé des centaines des morts, plusieurs arrestations ainsi que des disparitions, les menaces terroristes et une situation humanitaire critique particulièrement à cause des inondations qui ont affectées les populations », précise Ali Mahamat Mbodou pour qui l’impunité bat son plein au Tchad à cause de la faiblesse de l’appareil judiciaire et l’immixtion des autorités administratives et militaires dons le fonctionnement de la justice. « Des violations flagrantes des droits de l’Homme sont enregistrées quotidiennement sur toute l’étendue du territoire. Des agressions à mains armées, des tentatives d’assassinats et des menaces de mort sont ainsi régulièrement signalées sans que des mesures réelles en vue de les juguler, soient pises. Pire, certains agents de force de l’ordre et certaines autorités administratives et traditionnelles sont les principaux violateurs des droits de l’Homme », déplore-t-il. Le président du Cga s’inquiète de l’ampleur des conflits agriculteurs/éleveurs de ces dernières années, devenus, « un marché juteux pour certaines autorités administratives et militaires ».

S’il se réjouis des conclusions et résolutions du Dialogue national inclusif et souverain en matière des droits de l’homme, il estime tout de même que « le Tchad a encore du chemin à faire ». Il cite pour preuves « l’interdiction et la répression violentes des manifestations publiques, les restrictions des libertés avec l’instauration du couvre-feu, la cherté de la vie…les arrestations arbitraires et des actes de torture, de viols, d’enlèvements contre rançon »

Ali Mahamat Mbodou invite le gouvernement à revoir ses stratégies en matière de la sécurisation et de la protection des personnes et de leurs biens. « Il y a urgence pour que la sécurité des personnes et de leurs bien soit assurée, de peur que le Tchad ne sombre dans le chaos », estime-t-il tout en assurant que les mesures urgentes prônées par le gouvernement sont loin d’apporter des solutions idoines.