Social

Peuls et Moussey se réconcilient après un mois de conflit dans le Mayo Kebbi Est

Peuls et Moussey se réconcilient après un mois de conflit dans le Mayo Kebbi Est 1

Peuls et Moussey se réconcilient après un mois de conflit dans le Mayo Kebbi Est

Les communautés Peuls et Moussey ont organisé ce dimanche 28 mai 2017 au quartier djambalbarh à Bongor dans la région du Mayo-Kebbi Est, une cérémonie de réconciliation après le conflit du 14 mai dernier occasionnant une dizaine de morts.

Cette cérémonie de réconciliation a débuté par des prières des dignitaires religieux qui appellent les deux communautés à tout mettre en œuvre pour la cohabitation pacifique. Le chef de canton Gamé, Justin Dagaya demande à son peuple de trouver des solutions conciliantes et durables : « Débarrassez-vous de la haine pour que la paix règne dans notre localité ».

Le gouverneur de la région de Mayo-Kebbi Est, le Général Ramadan Erdebou appelle les deux communautés à cultiver la paix pour le bien-être social, gage de tout développement. C’est pourquoi, il exhorte les deux communautés à « Evitez la bagarre et les rancœurs. Pardonnez-vous les uns les autres parce que le pardon est la solution à tout problème ».  Il a par ailleurs invité les dignitaires religieux à faire la sensibilisation. « Pasteurs, Imam, chefs de canton, vous êtes tous appelés  à serrer la ceinture pour  sensibiliser la population  afin d’instaurer la paix», affirme-t-il.

Pour Me Béchir Madet, ministre du pétrole et de l’énergie et originaire de la région, il est primordial d’encourager les hommes à vivre dans la paix. La preuve, le chef de canton a exprimé son regret par rapport à ce qui s’est passé : « Le chef de canton Gamé a pris l’engagement en ma présence pour dire qu’il sera un apôtre de la paix.  Plus jamais, aucun sang ne sera versé. Pour éviter qu’un tel incident puisse se reproduire pour troubler la tranquillité de ces peuples », résume Me Béchir Madet. « Nous soutenons la politique du Président Idriss Deby dans la démarche de réconciliation, de cohabitation pacifique, de solidarité et d’unité sociale. Sans la paix, rien ne peut se passer, alors soyons unis », conseille-t-il.

Ganguenon Patricia