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« Si les travaux du dialogue devaient se poursuivre dans cet esprit de confiscation du processus par un groupe, la fin de la transition peut ouvrir la voie à des troubles inimaginables » , Baniara Yoyana

« Si les travaux du dialogue devaient se poursuivre dans cet esprit de confiscation du processus par un groupe, la fin de la transition peut ouvrir la voie à des troubles inimaginables » , Baniara Yoyana 1

Dans un point de presse tenu ce mercredi 14 septembre 2022, le porte-parole du Groupe des religieux et des ainés Baniara Yoyana a fait une mise au point de l’ accord issu des différents échanges du groupe et demande la suspension du dialogue national.

Selon le porte parole Baniara Yoyana, face à la situation inquiétante et contradictoire que traverse notre pays qui est d’un côté il y’a la volonté de certain de poursuivre les travaux du Dnis , malgré qu’il existe de nombreuses contestations y compris parmi les participants, et de l’autre, les préoccupations du peuple tchadien dans son ensemble qui espère légitimement que ce dialogue puisse sortir le pays de ses multiples crises et permettre la refondation du Tchad, le groupe des religieux et des ainés se sont senti interpellés devant Dieu. « Agissant donc comme médiateurs neutres, impartiaux et indépendant, nous avons engagé un processus de médiation entre les différentes parties , a savoir, le président du conseil militaire de transition, le premier ministre de transition, les facilitateurs internationaux de l’accord de Doha, les membres du groupe de Ndjamena constitués des « signataires de la déclaration du 19 mai », du parti « les transformateurs », les politico-militaires non signataires de l’accord de Doha ainsi que diverses autres forces vives du pays. En prenant cette initiative notre unique objectif est d’aplanir les points de divergences entre les partis et de permettre la participation de toutes les forces vives du pays au Dnis, conformément a la volonté exprimée par les autorités de transition d’avoir un dialogue sincère, inclusif et souverain devant déboucher sur la mise en place de nouveaux organes de transition et l’organisation des élections justes, crédibles , transparentes, acceptes par toutes les partis », informe-t-il.

L’issu de ces échanges, souligne le port-parole, a permis d’aboutir aux point d’accords qui sont entre autres la proposition de quotas équilibrés entre les forces en présence pour permettre de construire durant le Dnis, des compromis nécessaires pour une sortie pacifique de crise la mise en place d’un processus de prise, de décision transparent garanti par un présidium neutre, ce qui suppose de réviser les décisions jusque la prise au niveau du Dnis, en raison des incidents qui ont eu lieu au cours des premiers jours du Dnis et qui ont entrainé la suspension de la participation de plusieurs acteurs aux travaux, d’un comité et de consensus qui devra intervenir chaque fois que le consensus n’est pas atteint sur des questions d’importances nationales et la mise en place d’un processus transparent de certification de tous les participants au dialogue pour vérifier leur mandat.

« Cependant, la situation qui prévaut aujourd’hui, dans notre pays, avec de multiples manipulation observés au niveau du Dnis suscite dans la majorité de la population non seulement une désapprobation générale, mais elle fait surtout regarder l’avenir avec beaucoup de scepticisme. Si les travaux du dialogue devaient se poursuivre dans cet esprit de confiscation du processus par un groupe, la fin de la transition peut ouvrir la voie à des troubles inimaginables, avec des conséquences incommensurables pou notre pays. C’est pourquoi pour mettre en œuvre ces points d’accord, entre les parties auquel nous espérons arrivé, nous nous sommes proposés de conduire un présidium provisoire qui aura pour mission principale de prendre toute les dispositions nécessaires pour regagner la confiance des tchadiens dans le processus du Dni en particulier la révision du règlement intérieur, la mise en place d’un nouveau présidium et la reprise du processus dans un climat apaisé et transparent », souhaite Baniara Yoyana.

Le groupe des religieux et des ainés a lancé un appel aux Transformateurs et Politico-militaires non signataire de l’accord de Doha à rejoindre l’accord et au Président du conseil militaire de transition à user de son pouvoir pour mettre en œuvre cet accord enfin de donner une chance au pays de sortir de ses sempiternels pour un dialogue sincère, inclusif consensuel conformément a la promesse tenue lors de son discours d’ouverture. « Nous lui réitérons à ce titre la demande de voir les discussions du dialogue suspendus jusqu’à la conclusion de cet accord et nous somme prêt à discuter des implications d’ordre calendaire que cette suspension pourrait engendrer », souligne le porte-parole.

Kedai Edith