Politique

Impossible d’avoir accès au siège des Transformateurs cet après midi

Impossible d’avoir accès au siège des Transformateurs cet après midi 1

Venant de Walia ou de Gassi, dès les alentour du pont à double voie, l’on se rend compte que rien ne va dans la ville. L’embouteillage est monstre. Aux automobilistes et autres usagers, se mêlent les hommes en treillis, tout corps confondus, armés jusqu’aux dents les doigts sur la gâchette. Devant une boîte de nuit, des jeunes font des vas et viens. Ils ont été gazés et viennent s’approvisionner en cache nez dans les boutiques environnantes.

Toutes les autres issues vers la fameuse place du balcon sont bloquées par les militaires. Nous nous frayons le chemin jusqu’à l’église « Parole de vie » où une famille voisine aurait subi de graves dégâts dus aux lancement des grenades lacrymogènes. Des femmes, visiblement effrayées par les militaires qui pointent en notre direction le canon, nous supplient de rebrousser chemin. « Pardon mon fils, il faut rebrousser chemin. Je suis une mère, écoutez m’a parole ». Nous feignons d’avancer mais comprenons vite que traverser serait difficile. Un autre motocycliste devant nous se fait tabasser. « C’est devenu sens interdit », averti une autre dame. A peine à telle fini sa phrase, une grenade est tirée en notre direction. Nous nous réfugions dans une alimentation. Pour soulager un tant soit peu nos peines, nous allons nous procurer un masque et du mentolatum dans une boîte. Armés du cache nez et du mentolatum, nous attendons de faire une autre tentative vers le siège des ‘’transfo ».

Abgue Boukar Christophe