Politique

Le Tchad dispose d’un manuel des outils d’aide à la décision

Le Tchad dispose d'un manuel des outils d’aide à la décision 1

La secrétaire générale adjointe du ministère de l’élevage et des productions animales Dr Nodjimadji Rirabé a présidé ce lundi l’atelier national de validation du manuel des outils d’aide à la décision. Après une journée d’échange et d’instance travaux, les différents acteurs  réunis ont validé le manuel des outils d’aide à la décision proposé.

L’atelier a réuni un consortium constitué de l’Institut de Recherche en Élevage pour le Développement (Ired), de la plateforme pastorale du Tchad (Ppt) et du projet d’adaptation de l’accès aux ressources agro-pastorales dans un contexte de mobilité et de changement climatique pour l’élevage pastoral au Tchad (Accept). Il entre dans le cadre du processus de la co-élaboration des outils d’aide à la prise des décisions (Oad).

La secrétaire générale adjointe du ministère de l’élevage et des productions animales révèle que les systèmes d’élevage, pastoral et agro-pastorale au Tchad sont confrontés à un ensemble de contraintes liées au changement climatique qui met en mal le développement et contribue à affaiblir la résilience des sociétés pastorales et agro-pastorales. Parmi les contraintes, il y a entre autres la difficulté d’accès aux ressources agro-pastorales. « C’est pour contribuer à la résolution de ces problèmes que le projet Accept a vu le jour et vise le renforcement des ménages agro-pastoraux par des activités de recherche de développement », précise Dr Nodjimadji Rirabé, pour qui, l’existence de ce projet avec la composante 3 nommée co-élaboration des outils d’aide à la décision constitue une opportunité stratégique pour l’adaptation de l’agro-pastoralisme au défi climatique. « Le diagnostic agro-pastoral a révélé que les conflits entre les éleveurs et les agriculteurs ont pour cause entre autres les dévastations des champs et le non-respect des couloirs de transhumance. La pression démographique humaine et animale conjuguée au changement climatique avec ses conséquences, les remontées des transhumants qui coïncident avec la période des semis et leurs descente précoces avant la récolte entraînant souvent des conflits de plus en plus fréquents ces derniers temps, perturbant parfois la quiétude et la cohabiter pacifique entre les communautés agro-pastorales », ajoute-t-elle.

Elle félicite les organisateurs locales telles que les comités d’entente et de gestion de conflits entre agriculteurs et éleveurs pour un travail remarquable et salutaire pour les communautés des producteurs. « Cela a permis le rétablissement de la cohésion sociale dans les communautés », a-t-elle renchéri. Ce projet concerne la zones soudanienne (Moyen Chari et Mandoul), sahélienne (Guéra, Batha et Chari Baguirmi) et sahélo saharienne ( Wadi Fira et Ennedi Ouest) est financé par les mécanismes de financement public de la Commission de l’Union Européenne à travers l’Initiative Désira par les Fonds Europe Aid.