Politique

« Beaucoup de promesses de changement (…) mais on ne voit pas une amélioration notable » : pasteurs

« Beaucoup de promesses de changement (…) mais on ne voit pas une amélioration notable » : pasteurs 1

Dans une déclaration conjointe, les pasteurs du Tchad ont dénoncé les promesses sans changement du Conseil militaire de et appelé tous les acteurs à la retenue.

Ils ont uni leur voix pour dénoncer les promesses fallacieuses du Conseil militaire de transition (Cmt) et annoncé que les conditions d’un dialogue véritablement national et inclusif ne sont pas réunies. « Beaucoup de promesses de changement ont été faites par le Conseil militaire de transition pour une si brève période de transition. Mais on ne voit pas une amélioration notable dans la gouvernance des institutions, les nominations aux postes de responsabilité, le règlement des conflits inter- communautaires », dénoncent les évêques qui constatent que les conditions d’un dialogue véritablement national et inclusif ne sont pas réunies. « Les conditions susceptibles d’assurer le succès de ce dialogue national inclusif ne sont pas encore réunies. Mais malgré cet horizon encore sombre, nous sommes un peuple d’espérance et nous osons croire comme beaucoup de nos concitoyens que le Dni prochain ouvrira des voies nouvelles et concordantes vers une transition civile consensuelle et respectueuse de l’ordre constitutionnel », ajoutent-ils.
Pour cela, les pasteurs souhaitent que ce dialogue se fasse dans un cadre de consensus de tous les partis engagés afin de mériter véritablement son caractère « national et inclusif ».

« Nous appelons les différents acteurs politiques, les leaders d’opinions, d’associations et les organisations de la société civile, les groupes politico-militaires ainsi que les forces de défense et de sécurité de notre pays sans oublier les partenaires, les médiateurs et les pays amis, à prendre leur responsabilité pour une paix durable et une démocratie sans hypocrisie pour le bonheur de tous les Tchadiens en général et en particulier les couches les plus fragiles », insistent-t-il.
« Nous appelons tous les acteurs sociaux et politiques à la retenue ct à la patience dans l’intérêt supérieur de la nation tchadienne. Qu’ils respectent la conscience des autres et obéissent à leur propre conscience pour mettre au-dessus de tout, le souci du bien commun et des intérêts nationaux, seuls garants d’une vraie cohésion sociale »
Cette déclaration est conjointement signée par Le président de la conférence épiscopale du Tchad (Cet), Monseigneur Edmond Djitangar Gotbé, le Secrétaire général de l’Entente des Églises et Missions Évangéliques au Tchad ( Eemet) pasteur Djimalngar Madjibaye, le secrétaire général de l’Alliance des Eglises Evangéliques de la Pentecôte au Tchad (Aeept), pasteur Kokosso Mathieu, le vice-président de l’Association tchadienne des Églises baptistes (Atebam), Pasteur Boukar Barka.

Stanyslas Asnan