Politique

Dobian Assingar auditionné à la police judiciaire

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Dobian Assingar auditionné à la police judiciaire

Dobian Assingar, un des signataires du manifeste créant le mouvement pour l’éveil citoyen (Meci) a été auditionné ce jeudi 19 janvier 2017 à la police judiciaire suite aux propos tenus le 14 janvier dernier lors d’un point de presse, après l’interdiction au mouvement de fonctionner le 6 janvier 2017 par le ministre de l’administration du territoire et de la gouvernance locale, Bachar Ali Souleymane.

Dobian Assingar n’est pas étonné de cette convocation de la police judiciaire : « Face à un régime répressif comme le nôtre, il faut s’attendre à tout. D’abord, parce qu’ils n’accepteront pas que nous puissions braver le gouvernement. Ensuite, parce qu’ils sont tellement orgueilleux et imbus de leur pouvoir. Ils pensent que tout le monde doit se soumettre même à l’arbitraire. Mais pour nous, cela relève de  l’intimidation ».

Selon la police judiciaire, les instructions auraient été reçu de la hiérarchie pour notifier qu’après l’interdiction du ministre de l’administration du territoire et de la gouvernance locale, Dobian Asngar s’est permis de tenir un point de presse . Cet acte est qualifié de  rébellion et une atteinte à la cohésion sociale. Qualification qui suscite l’interrogation de Dobian Assingar : « Je me demande pourquoi un mouvement citoyen qui se veut un mouvement de sensibilisation de citoyen sur leur droit civique doit porter atteinte à la cohésion sociale ? ». Pour lui, le gouvernement ne veut pas que ce mouvement survive. « D’abord l’acte du ministre interdisant le Meci n’est constitué que d’un communiqué et un communiqué n’est pas un acte réglementaire pour interdire le mouvement. Tous les textes créant les organisations de la société civile ou la charte des partis politiques ou la loi 17 qui régit les fonctionnaires de l’Etat en matière de droit de manifestations syndicales n’interdits pas ça. En matière de droit, on dit que ce qui n’est pas interdit est permis. Fort de ces éléments-là, nous avons dit que le ministre n’a pas fondé son interdiction sur les éléments de droit », explique-t-il.

Toutefois, la police judiciaire prévient Dobian que cette convocation est la dernière et lui somme de plus parler du mouvement. Mais il répond : « Tant que nous n’aurons pas quelque chose ou un acte qui nous convainc et  justifié, il est hors de question de se soumettre à la dictature même si cela nous conduira en prison. C’est de l’intimidation et du harcèlement pour que si on n’a pas le courage on n’abandonne. Nous n’abandonnerons pas ! ».

Djimnayel Ngarlenan