Politique

Les magistrats du Tgi de Tiné suspendent toutes leurs activités

Les magistrats du Tgi de Tiné suspendent toutes leurs activités 1

Dans une correspondance adressée au ministre de la justice, chargé des droits humains, le Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Tiné annonce la suspension de toutes les activités de la juridiction à partir du 17 mai dernier jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.
Dans cette correspondance qui date du 17 mai dernier, les magistrats du parquet d’instance près du Tribunal de Grande Instance de Tiné évoquent dénoncent « un grand problème d’insécurité » et la « mentalité de nos justiciables qui ignorent les procédures judicaires ».
Ces problèmes récurrents qui rendent quasi-impossible le service de la justice. « En allant de la gendarmerie jusqu’au Tribunal, nous n’avons pas des agents de sécurité qui assurent d’abord la sécurité des magistrats, du Tribunal et le garde des prisonniers au niveau de la gendarmerie. Jusque-là, nous n’avons pas de Maison d’arrêt et les détenus sont gardés dans une cellule trop petite du poste de la gendarmerie, ce qui fait que nous connaissons toujours des cas d’évasion parfois forcée », précise la note.
Pour rappel, le Tribunal de Grande Instance de Tiné, installé en février 2021 connait déjà 6 évasions des prisonniers et le dernier en date du 15 mai dernier.
Confrontés à ces problèmes récurrents d’insécurité, les magistrats ont écrit au sous-préfet de la localité pour lui demander de mettre si possible des agents de sécurité (Toutes les forces de défense et de sécurité dans cette sous-préfecture sont sous ses ordres) à leur disposition du tribunal mais ils n’ont pas eu gain de cause. « Nous nous trouvons dans l’impossibilité de continuer à travailler dans ces conditions d’insécurité permanente et répétitive, à l’unanimité des membres du Tribunal, nous nous sommes vus dans l’obligation de suspendre toutes les activités de la juridiction à partir de ce jour lundi 17 mai 2021 jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée », assurent les magistrats.

Stanyslas Asnan