Societé

Une rupture de jeun entre musulmans et chrétiens pour le vivre ensemble

Une rupture de jeun entre musulmans et chrétiens pour le vivre ensemble 1

Initié par les jeunes Abderamane Kore et Hissein Camara et coordonné par le sociologue Ladiba Gondé, le Iftar (Ndrl : la rupture du jeun) du mardi 11 mai 2021 s’est déroulé sous le signe du vivre ensemble et de la cohabitation pacifique entre tous les Tchadiens à l’espace vert dans le 3ème arrondissement au quartier Sabangali.

C’est dans une ambiance de convivialité que des Tchadiens de toutes les couches sociales et de diverses confessions religieuses se sont réunis pour la rupture de jeun de ce mardi. Assis les uns à côté des autres, sans distinction de race, d’ethnie ou de religion dans un contexte socio-politique marqué par des messages de haines, des appels à la division, ces jeunes issus de divers milieux envoient un message de cohabitation pacifique par un partage de repas en ‘‘famille tchadienne’’. « Je n’ai jamais assisté à un Iftar mais aujourd’hui je suis heureuse de partager avec mes frères et sœurs musulmans et je souhaite que cela se passe chaque année de la même manière », témoigne Rosine, l’une des participants à cet Itfar.
« Nous avons l’habitude de nous organiser certes, mais aujourd’hui nous faisons en sorte que chacun apporte ce qu’il a pour qu’on puisse partager ce dernier jour du mois béni de ramadan, pour que les Tchadiens puissent se retrouver, s’accepter, se pardonner et passer un moment de prière ensemble », précise Hissene Amadou Camara, l’un des initiateurs de cet Iftar.
Tout en se réjouissant de cette ’’belle’’ initiative, Dr Ladiba Gondé assure qu’il faut toujours privilégier le dialogue. « Les Tchadiens doivent s’asseoir et discuter pour trouver des solutions à tous nos problèmes et c’est le message que nous voulons faire passer à travers cette cérémonie », ajoute-t-il.
Pour Me Hissein Ngaro, pour la paix entre les Tchadiens, il faut la justice pour tous. « N’Djaména est le Tchad en miniature. Il nous revient de donner des exemples dans la recherche de la paix. Pour aboutir à cette paix, n’oublions pas que derrière nous il nous faut chercher la justice », assure-t-il.
Le ministre de la jeunesse et des sports Routouang Mohamed Ndonga Christian se dit très ravi, remplis d’émotion de voir qu’aucune limite n’est permise entre les provinces. « C’est un moment qui marque vraiment cette cohésion entre les jeunes, la population tchadienne dont je suis remplis d’émotion », dit-il.

Nadjita Namlengar, stagiaire