Politique

Tchad. Les morts causées par la violente répression des manifestations doivent faire l’objet d’une enquête

Tchad. Les morts causées par la violente répression des manifestations doivent faire l’objet d’une enquête 1

Réagissant à la mort d’au moins cinq manifestant·e·s le 27 avril 2021 et à l’annonce par des partis d’opposition et des organisations de la société civile de nouvelles manifestations le 28 avril, Marceau Sivieude, directeur adjoint pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International, a déclaré :« Les manifestations organisées hier au Tchad ont entraîné la mort d’au moins cinq personnes, d’après les autorités. De nombreuses autres personnes ont également été blessées et arrêtées.  Nous demandons instamment aux autorités de diligenter une enquête indépendante et impartiale sur les circonstances de ces morts et de traduire en justice toute personne soupçonnée d’être responsable d’homicide illégal ». 

« Ces manifestations sont organisées en réaction à la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition (CMT) il y a deux semaines, à la suite de la mort du président tchadien Idriss Déby. Alors que des partis d’opposition et des organisations de la société civile ont réitéré leur appel à de nouvelles manifestations aujourd’hui, les autorités doivent veiller à ce que chaque personne puisse exercer en toute sécurité son droit à la liberté de réunion pacifique. Personne ne doit être arrêté pour avoir simplement exercé son droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression, et les personnes détenues pour cette raison doivent être libérées immédiatement et sans condition» a-t-il ajouté.