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Les cours perturbés dans les établissements privés

Les cours perturbés dans les établissements privés 1

Après quelques semaines à la maison suite à la grève illimité de  la plateforme syndicale revendicative le 11 janvier 2021, suspendant toutes les activités dans les  secteurs  publics et privés,  les établissements  privés  de la capitale du Tchad censés rouvrir les portent, sont gagnés par la peur, peu d’établissements ont fait cours ce mercredi 20 janvier 2021.

Depuis le lundi dernier des messages téléphoniques à la mobilisation pour la perturbation des cours dans les établissements scolaires privés, font les tours dans la ville. Ces messages largement partagés appellent à perturber par petits groupes les cours dans les établissements privés des 10 arrondissements de la capitale. Ces sms sont même envoyés aux responsables des écoles privées. Certains d’entre eux ont décidé de libérer leurs élèves afin d’éviter d’éventuels bousculades.

Certains parents d’élèves informés de la situation ont gardé leurs enfants à la maison par mesure de précaution. « Nous sommes alertés que les enfants seront attaqués, c’est pourquoi nous avons décidé de libérer nos élèves et suspendre les cours pour deux jours, afin d’éviter tout désordre. Nous nous excusons. Merci », message partagé par le surveillant général d’une école dans le 7ème arrondissement de N’Djamena.

Les établissements scolaires qui ont négligé la menace ont fini par libérer leurs élèves et fermer les portes de leurs établissements. « Nous avons aussi été alertés de la menace. Mais nous ne pouvons pas rester à la maison. C’est pourquoi nous avons décidé de faire cours tout en restant vigilant. Mais puisque la menace est réelle, il faut libérer les élèves avant l’arrivée des manifestants », informe le surveillant général d’un autre complexe scolaire.

Les parents quant à eux se précipitent pour chercher leurs enfants qui se sont rendus aux cours. Selon les enseignants, la réussite de la perturbation est due au fait que, dans la foulé, les élèves libérés se rangent automatiquement derrière leurs camarades manifestants au lieu de rentrer chez eux pour perturber les cours.

Miguerta Djiraingué