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Les femmes maintiennent leur marche prévue pour le 6 décembre 2016

 Les femmes maintiennent leur marche prévue pour le 6 décembre 2016 1

Les femmes maintiennent leur marche prévue pour le 6 décembre 2016

Les femmes issues de la plateforme revendicative syndicale composée de l’Union des Syndicats du Tchad, la Confédération Intersyndicale du Tchad,(Cist) et le Syndicale national des enseignants du supérieur(Synces) ainsi que les femmes de la société civile et les femmes des secteurs libéraux ont tenue leur assemblée générale le 5 décembre 2016 à la bourse de travail. 

Cette assemblée générale  a pour objectif de préparer la marche pacifique prévue pour ce mardi 6 décembre 2016 afin de dénoncer la souffrance du peuple tchadien. Pour ces femmes, cette marche vise à  dire non à la misère, non aux arriérés de salaires, des bourses des étudiants, des pensions des retraités et des subsides de maîtres communautaires. Déjà cette marche fait l’objet d’une interdiction du ministre de la sécurité public Ahmat Mahamat Bachir. Cette interdiction inquiète guère les femmes lors de leurs assemblée générale et décident de marcher. 

« La marche des femmes est maintenue. Nous avons décidé de marcher à partir de 6h depuis la Bourse de travail en empruntant les avenues Charles De Gaulle, Bokassa et Mubutu pour atteindre la permanence du Syndicat des enseignants du Tchad », dévoile Charfa Brahim Abbres, vice-présidente du Comité des femmes de l’Ust. Pour elle, la constitution donne droit au peuple tchadien de manifester pacifiquement. A ce titre, les femmes ne peuvent pas se plier à la décision du ministre de la sécurité publique. « Nous allons marcher mains nues. Nous n’avons pas de fusils ni de bâton ou de cailloux. Cette marche concerne toutes les femmes de toutes les couches sociales», explique-t-elle. C’est pourquoi, elle appelle les femmes à sortir massivement pour exprimer son désarroi et son mécontentement contre la mauvaise gouvernance au Tchad. Selon elle, les femmes sont les premières victimes de cette situation que le pays traverse. 

 Enfin, après l’assemblée, les femmes ont descendu  sur  l’avenue Charles De Gaulle en bloquant la circulation pendant un quart d’heure avant de regagner la bourse sans être repérées par la police. C’est un avertissement, lâche une femme. Nous avons eu ce que nous voulons, commente-t-elle une autre. 

Asnan Non-Doum Saturnin