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Revue de presse de la semaine du 21 au 28 novembre 2016

Revue de presse de la semaine du 21 au 28 novembre 2016 1

Revue de presse de la semaine du 21 au 28 novembre 2016

« Boycott de la motion : la majorité de la honte » informe à sa Une La Voix. Programmée le 17 novembre dernier, la plénière qui devrait plancher sur la motion de censure est finalement ajournée, faute de quorum.

Les députés du parti à l’oriflamme guerrière sont restés tranquillement à la maison. « Le MPS fuit son ‘’Palais de la démocratie’’ » ironise N’Djamena Bi-Hebdo. Les députés membres de la majorité parlementaire ont été contraints au boycott du vote de la motion de censure introduite contre le deuxième gouvernement de Pahimi Padacké Albert. « Palais de la démocratie, mésentente entre les députés » ajoute Sahel Média. Le 17 novembre 2016 à l’hémicycle, les députés de la majorité ont exprimé leur désaccord par rapport à la motion de censure de l’opposition contre le Premier Ministre, Pahimi Padacké Albert, en adoptant la politique de la chaise vide. « Le combat ne fait que commencer » dixit le député Madtoigue Bénelngar dans l’interview qu’il a accordé à La Voix. Au Tchad, on a une autre lecture de la démocratie, celle de la minorité qui fait fuir la majorité. « Assemblée nationale : la motion de censure divise les députés » à lire dans les colonnes de Le Sahel. Le Gouvernement de Pahimi 2 est celui qui aura marqué l’histoire du Tchad avec les 16 mesures qui font couler tant d’encre et de salive. Tout a été dit, tout a été fait mais le Premier ministre et son équipe restent imperturbables et résistent à la tempête. Ils viennent d’échapper à une motion de censure initiée par 23 députés de l’opposition.  Pour l’éditorialiste de Sahel Média, en boycottant la séance d’interpellation, les députés de la majorité refusaient de donner l’opportunité aux opposants à la langue tranchante de vilipender le premier ministre Pahimi Padacké Albert, chargé d’exécuter le programme politique du chef de l’Etat. La majorité parlementaire refuserait également d’offrir l’occasion aux députés signataires de l’interpellation assortie d’une motion de censure contre le gouvernement, de battre campagne contre les seize mesures d’urgences qui font de vagues aujourd’hui. Quoi de plus normal ! C’est ça le jeu démocratique. L’opposition, s’oppose et la majorité gouverne. Le plus heureux de cette plénière boycottée est le premier ministre Pahimi Padacké Albert. Le coq blanc n’a perdu ni ergo, ni plume dans cette bataille démocratique engagée au sein de l’hémicycle.

« N’Djamena, une ville amorphe », annonce N’Djamena Bi-Hebdo. La capitale tchadienne, affectée par la crise, ne bouillonne plus. Les activités tournent au ralenti, les populations paraissent dépossédées de leur énergie quotidienne. « Lorsqu’un chien coûte cher qu’un Tchadien », renchérit Le Citoyen. En ce moment où l’on s’efforce à proposer ou à trouver des pistes de solutions idoines pour juguler la crise, actuellement à son paroxysme, Deby n’a pas trouvé mieux d’exporter des gros chiens de l’Europe qu’il a fait dresser contre ses concitoyens, déjà abattus par la maigreur de la vache alors qu’on ne cesse de nous rabâcher les oreilles des avantages que procuraient les 16 fameuses mesures de réforme dites urgence, concoctées par le gouvernement. N’est pas c’est de l’argent jeté par la fenêtre ?« Les propositions de Yorongar pour juguler la crise », souligne Le Progrès N°4483. Dans une correspondance adressée au président de la République et dominée par des propositions, le coordonnateur exécutif de Fédération, Action pour la République/Parti Fédération (FAR/PF), M. Ngarlejy Yorongar décrit ‘’la situation est grave. C’est la banqueroute et non une crise conjoncturelle. Le pays est au bord de l’explosion’’. « Finances Publiques : 100 milliards d’aide pour contrer la crise », note Le Sahel. Le FMI, la Banque mondiale, la Banque africaine de Développement, l’Union européenne, l’Agence Française de Développement annoncent le décaissement d’une somme importante pour aider le Tchad à amortir les chocs de la crise qui secouent le pays. En attendant que ces fonds soient disponibles, les fonctionnaires perçoivent les salaires du mois de septembre.

« Logone Oriental : Le massacre de Bébédjia », lance La Voix. Le décompte macabre porte à ce jour 7 morts et 13 blessés, suite à une aveugle répression de la population de Miandoum, qui ne cherchait qu’à se constituer prisonnière en solidarité avec leurs chefs traditionnels. A 18heures, alors qu’elle est à environ 300 mètres à l’entrée de la ville, cette frange de population est stoppée et arrosée de balles par une colonne de 5 véhicules, bourrés de militaires lourdement armés. « Un contingent armé tire sur les manifestants à 300 mètres de Bébédjia » indique Le Citoyen. Le 15 novembre 2016, à Miandoum, dans le département de la Nya Pendé, région du Logone Oriental, 8 paysans sont tués, 13 autres grièvement blessés et 28 arrêtés. Des biens matériels et une somme d’argent estimée à 367 000 FCFA sont emportés par les éléments des forces de l’ordre. Ce bilan macabre est à mettre au passif des militaires sous l’ordre des autorités de la sous-préfecture de Miandoum. « Effusion de sang à Miandoum », conclut N’Djamena Bi-Hebdo. Sept morts, treize blessés et des dizaines d’arrestations en cascade opérées à Miandoum par les forces de défense et de sécurité sur des habitants aux mains nues qui ne revendiquent que leur terrain sacré occupé par des allogénes. Un bilan macabre qu’on pouvait bien éviter.

« Réforme des institutions de la République : L’Onrtv sur la table des députés », relève Sahel Média. Créé par la loi N°007/PR/2006, l’Onrtv est dans la tourmente de la réforme des institutions de la République. Survivra-t-il au vent de la dissolution qui alimente les causeries à N’Djamena ? Les oreilles restent tendues vers le Palais de la démocratie, siège de l’Assemblée Nationale. « Les députés votent, en seconde lecture, l’abrogation de la loi n°007/PR/2006 : l’Assemblée approuve la dissolution de l’Onrtv », confirme Le Progrès N°4482. Une direction générale du ministère remplace l’office.

Doumtardome L. et M. Koularambaye