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Quand les écoles sont fermées, les enfants investissent les « Boutas », pour aider leurs parents

Quand les écoles sont fermées, les enfants investissent les  « Boutas », pour aider leurs parents 1

Quand les écoles sont fermées, les enfants investissent les  « Boutas », pour aider leurs parents

Depuis la fin de la saison de pluie à N’Djamena,  les  bassins de rétention appelés « bouta », attirent de plus en plus les enfants. Ici, les enfants dont l’âge varie entre  8 à 16ans prennent d’assaut   le «  bouta », situé au quartier Amtoukouin dans le 7eme arrondissement de N’Djamena.

Ces enfants avaient pour seul objectif, pêcher les poissons et les vendre. « Entre dans l’eau si tu veux avoir du poisson », lance moussa, élève en classe de 6ème dans un établissement public de la place. « J’ai peur », répond son ami. « Laisse le, moussa, s’il ne veut pas avoir de l’argent cela l’engage », tranche un autre enfant  au milieu du bassin. « J’attrape les poissons puis pour les vendre afin d’aider ma mère. Quelques fois, j’amène ces poissons à la maison pour maman. Elle nous prépare à manger puisque mon père n’a pas gagné depuis et les affaires de maman ne marchent pas à cause de la crise », justifie ousmane, âgé de 16 ans. « En ce moment, trouver  à manger c’est compliquer et comme nous n’avons pas toujours repris  avec les cours, nous sommes obligés de chercher les poissons dans cette mare pour trouver quelque jetons afin d’aider nos parents même si c’est 500F. Je dois être fier parce que, j’ai fais quelque chose pour ma famille en ce temps de crise financière»,  révèle Djelassem élève au lycée d’Abena

Mais, Pour Mbaidanem, âgé de 15 ans, ce n’est pas l’argent qui l’intéresse. « Je suis à la maison, je n’ai rien à faire. Je préfère pêcher  pour m’occuper. Tous mes amis sont dans les écoles privées. Faute d’argent mes parents m’ont inscrit à l’école publique. Depuis lors on n’a pas commencé avec les cours. C’est pourquoi, je m’occupe avec cette activité quand bien même que c’est dangereux », explique-t-il. Pour beaucoup d’enfants, ce n’est pas gaieté de cœur qu’ils pèchent dans ces mares.  Compte tenu de la situation, ils sont obligés, confient-ils. «  Seul Dieu peut intervenir dans la résolution de la crise pour nous aider à reprendre les cours sinon la rue va nous accueillir»,  prie Alexandre, élève âgé de 11 ans.

Mouteguingar Noudjigoto Oscar