Politique

Mise en demeure des journaux privés : le Mcpl s’indigne

Mise en demeure des journaux privés : le Mcpl s’indigne 1

Par un point de presse tenu ce jeudi 15 octobre 2020, le coordonnateur du Mouvement Citoyen pour la Préservation des Libertés (Mcpl), Sosthène Mbernodji lance une campagne de mobilisation citoyenne et de protestation contre les décisions ‘cyniques et iniques’ de la Haute Autorité des Média et de l’Audiovisuel (Hama).
Ce point de presse fait suite à l’ordonnance numéro 025 /PR/2018 du 29 juin relative au régime de la presse écrite et des médias électroniques au Tchad pour suspendre les journaux pour défaut de conformité à la loi. Pour le coordonnateur du mouvement Citoyen pour la Préservation des Libertés (Mcpl) Sosthène Mbernodji, les organes de la presse écrite ont reçu des lettres de mise en demeure pour procéder à la fermeture des journaux d’ici décembre. « D’autres titres de la presse écrite et non des moindres ont reçu des lettres de mise en demeure. C’est dire que d’ici à décembre, l’on va procéder à la fermeture de presque tous les journaux. Le tour des radios viendra à coup sûr », s’inquiète le coordonnateur.

Il estime que « le fallacieux prétexte d’être journaliste de formation avec bac+3 en journalisme pour désormais prétendre diriger un journal ou un être rédacteur en chef est un faux argument ».
Selon lui, le président de la Hama oublie le principe de la non-rétroactivité de la loi prescrite dans le code civil. « Le président de la Hama cite pêle-mêle la loi, mais il oublie loyalement que le principe de la non-rétroactivité de la loi est prescrite dans le code civil. La loi s’applique à partir du jour où elle est mise en vigueur », précise le coordonnateur.

Sosthène Mbernodji assure que « sur le plan institutionnel, le problème du journalisme au Tchad n’est pas celui des personnes et des diplômes. L’Etat doit plutôt accompagner les organes de presse privée qui tirent le diable par la queue à se professionnaliser au point d’être des véritables entreprises de presse au lieu de s’acharner contre ceux-ci. Suspendre ou fermer des journaux est un recul démocratique », ajoute-t-il.
Il informe que la lettre de protestation envoyée au président de la Hama ouvre le bal des actions à mener. «Nous allons mobiliser les directeurs de publication des journaux suspendus ou menacés de fermeture, les activistes et militants des droits de l’homme ainsi que les organisations de presse à une série d’actions dès la semaine prochaines »,prévient-il.

Mbaïrakoula Mbaïnadjiel Maxime