Politique

« Chaque pays qui intervient en Libye à son agenda politique, j’ai choisi la paix », selon Idriss Deby

Dans l’entretien exclusif accordé à la Rfi à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance, le président de la République Idriss Deby Itno s’était penché sur la question libyenne et sécuritaire du Tchad.
Répondant à la question d’Alain Foka si le Tchad est du côté du Maréchal Haftar, Idriss Deby avoue avoir choisi la paix pour la Lybie et non un camp contre un autre. « Ce que les gens ne veulent pas dire dans cette histoire c’est que, quel est le camp qui héberge et recrute les terroristes, les mercenaires et déstabilise les pays du sahel. A partir de là il est claire que nous avons intérêt à défendre notre pays dans le choix que nous faisons », dit-il.
Quant à l’entrée de la Turquie dans la guerre libyenne, Idriss Deby affirme que la guerre libyenne est internationalisée et que c’est une guerre par procuration. « Tant que l’opinion internationale tente d’écarter l’union africaine et les pays africains sur la question libyenne, il sera difficile de solutionner. Tous les pays qui interviennent d’une façon ou d’une autre en Libye ont un agenda lié à un intérêt économique. La Libye produit 1.800.000 barils de pétrole par jour, qui profite maintenant de ce pétrole ? », s’interroge-t-il.
Sur la question sahélienne, la naissance de la force mixte G5 sahel est une émanation des pays membres pour sécuriser les frontières. C’est pourquoi il était question de secourir le Mali face au terrorisme dont le bataillon tchadien était en premier rang. « La lutte contre le terrorisme concerne tous les Etats c’est un mal du siècle, toutes les puissances internationales doivent s’impliquer », explique le président Idriss Deby Itno.
Quant à la mise sur pied de la force mixte pour les trois frontières : Mali, Burkina Niger, le chef de l’Etat tchadien informe que les pays membres du G5 sahel attendent que les nations unies inscrivent cela dans le chapitre 7 de la résolution leur donnant ainsi mandat avant d’y arriver. S’ajoutent à cela un problème de fonds et la question de désarmement intérieur de chaque pays qui est un problème politique à réglé.
Bienvenu Daldigué