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Lancement officiel du fonds pour l’entrepreneuriat des jeunes

Lancement officiel du fonds pour l'entrepreneuriat des jeunes 1

Le ministre des finances et du budget Tahir Hamid Nguilin a présidé ce samedi 11 juillet 2020 le lancement officiel du fonds pour l’entrepreneuriat des jeunes couplé avec la signature de la convention de partenariat avec les banques.

Plus de trois après la promesse du Maréchal du Tchad de débloquer 30 milliards de francs Cfa en faveur de la jeunesse, le fonds pour l’entrepreneuriat des jeunes vient d’être lancé officiellement. Ce fonds qui vise à promouvoir les talents entrepreneuriaux des jeunes sera octroyé sous forme de prêts avec une garantie partielle de l’Etat à l’ordre de 70%.
D’après le président de l’Association des professionnels des établissements de crédit (Apec), Bichara Brahim Kossi, ces jeunes porteurs de projets pourront bénéficier de plus de flexibilité pour accéder aux sources de financement. « Cela ne veut pas dire que les acteurs du secteur bancaire jetteront l’argent par les fenêtres mais ils feront preuve de meilleures dispositions vis-à-vis des opérateurs de petites tailles dont le rôle dans le tissu économique est indéniable. Les banques s’engagent à œuvrer de bonne foi dans le cadre de la politique de responsabilité sociétale de l’entreprise à la réussite du programme de financement de la jeunesse tel que conçu par les autorités et ce dans la limite de la règlementation et de bonnes pratiques bancaires », précise-t-il.
Pour lui, la signature de cette convention marque le début de la phase coopérationnelle entre l’Etat tchadien et ses partenaires bancaires. « Certes l’entrepreneuriat des jeunes est une activité traditionnellement risquée mais nous avons espoir que les engagements pris par l’Etat et les banques dans le cadre de cet accord cadre permettront de limiter les risques. Nous devons donc nous unir pour soutenir cette initiative. Le Tchad réalisera son plein potentiel lorsque ces jeunes se seront pleinement émancipés sur le plan économique. Il est à souhaiter que cette expérience réussisse et soit suivies des initiatives encore plus ambitieuses », ajoute-t-il.
Le ministre des finances et du budget, Tahir Hamid Nguilin précise que les ressources du fonds proviennent essentiellement des subventions de l’Etat, de l’affectation d’une partie de ressources des organismes, agences et autres fonds en faveur de la jeunesse tels que l’Onape, l’Onajes, le Fonap et autres, de la contribution des organisations internationales œuvrant en faveur de la jeunesse ainsi que des dons et legs. « Toutes ces ressources seront placées contre rémunération, jamais dépensées et devront servir à garantir l’ensemble des prêts octroyés aux jeunes », clarifie-t-il.
Pour lui, les conditions d’accès aux prêts, les types de projets éligibles, les secteurs à financer ainsi que le quorum de financement à accorder sont déterminés à la fin de chaque année par décret.

30% de prêts aux jeunes filles et femmes

Dans le souci d’œuvrer pour la promotion de la solidarité entre les genres, le territoire et le nécessaire soutien à la décentralisation des activités économiques, le ministre des finances et du budget annonce « qu’au moins 30% des prêts sont à accorder aux jeunes filles et femmes et au moins 1% par province, avec un plafond de 8% par province. La ville de N’Djaména pouvant bénéficier jusqu’à 50% des prêts ».
A partir du 20 juillet prochain, les banques vont déjà commencer à recevoir les dossiers de demande de prêts des jeunes porteurs de projets.

Stanyslas Asnan