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Un apport nutritionnel suffisant pour assurer la croissance et le développement du cerveau des enfants

Un apport nutritionnel suffisant pour assurer la croissance et le développement du cerveau des enfants 1

Un apport nutritionnel suffisant pour assurer la croissance et le développement du cerveau des enfants

Selon un communiqué de presse rendu public, le vendredi 14 octobre 2016, l’Unicef indique que cinq enfants sur six âgés de moins de deux ans ne consomment pas suffisamment d’aliments nutritifs pour leur âge, ce qui les prive de l’énergie et des nutriments dont ils ont besoin au stade le plus décisif de leur développement physique et cognitif.

« Ce sont les nourrissons et jeunes enfants qui ont les besoins en nutriments les plus élevés au cours d’une vie. Cependant, l’organisme et le cerveau de millions de jeunes enfants n’atteignent pas leur plein potentiel en raison d’une alimentation insuffisante, à un stade trop tardif », déplore France Begin, Conseillère principale pour la nutrition à l’Unicef. « A un si jeune âge, la malnutrition entraîne des lésions mentales et physiques irréversibles», poursuit-t-elle.

Au Tchad, le Rapport sur le coût de la faim réalisé sous le leadership du Ministère du Plan et de la Coopération Internationale avec l’appui du Programme Alimentaire Mondial indique que : seul un enfant sur trois souffrant de sous-nutrition a reçu une attention médicale adéquate ; 43% des cas de mortalité infantile au Tchad sont associées à la sous-nutrition ; la mortalité infantile associée à la sous-nutrition a réduit de 13 % le nombre de la population active du Tchad et 56% de la population adulte au Tchad a souffert de retard de croissance durant l’enfance.

Le rapport de l’Unicef From the First Hour of Life « Dès la première heure de vie », révèle que les pratiques nutritionnelles inadaptées, notamment l’introduction tardive des aliments solides, les repas peu fréquents et le manque de diversité alimentaire, sont monnaie courante, et privent les enfants de nutriments essentiels à un âge où leur cerveau, leurs os et leur organisme en développement en ont le plus besoin.

Les gouvernements et le secteur privé devront investir de façon plus massive et plus ciblée pour rendre les aliments nutritifs abordables et accessibles aux enfants les plus pauvres. Les transferts en espèces ou en nature aux familles vulnérables, les programmes de diversification des cultures et l’enrichissement des denrées alimentaires de base sont autant de mesures fondamentales pour améliorer la nutrition des jeunes enfants. Il est par ailleurs crucial de mettre en place des services de santé communautaires qui forment les responsables des foyers à de meilleures pratiques alimentaires, mais aussi de garantir un accès à l’eau salubre et à un système d’assainissement, absolument indispensables pour prévenir la diarrhée chez les enfants. « Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre notre combat contre la malnutrition des jeunes enfants. Leur capacité à grandir, apprendre et contribuer à l’avenir de leur pays en dépend », conclut Mme Begin.

Djimnayel Ngarlenan