Politique

Les désengagés de Boko-Haram, une bombe à retardement

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Le Centre d’Etude pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (Cedpe) lance un appel pressant à l’endroit des autorités tchadiennes et ses partenaires à accélérer la réinsertion socioprofessionnelle d’environ 4200 désengagés de la secte islamique Boko Haram dont 54% sont des femmes dans la province du Lac.

C’est le directeur du Centre d’Etude pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (Cedpe) Dr Ahmat Yacoub qui a signé ce communiqué de presse ce mardi 18 février 2020. Le communiqué rappelle que plus de 33% des désengagés de Boko Haram sont malades alors que 3,19% seulement ont bénéficié d’une scolarité primaire et plus de 97% ne sont pas en possession d’une pièce d’identité. « 67,21 éprouvent de difficultés en matière de logement et de nourritures (1710) ».

« Le Cedpe estime que les désengagés non insérés constituent une bombe à retardement et qu’il est temps de procéder à la réinsertion socioprofessionnelle des personnes désassociées de Boko Haram. Le Cedpe appelle le Ministère de la Femme à intervenir le plus rapidement possible pour se pencher sur le cas des jeunes mineurs qui sont au nombre de 11800 », souligne le communiqué.

Le centre regrette que ces désengagés n’ont aucun statut juridique et il appelle le Ministère de la justice de bien vouloir statuer sur ce dossier afin d’ouvrir la voie à leur prise en charge.

 Deuh’b Zyzou