Economie

Signature d’un accord de don d’appui budgétaire entre le Tchad et la banque mondiale

Signature d’un accord de don d’appui budgétaire entre le Tchad et la banque mondiale 1

Le ministre de l’économie et de la planification du développement, Issa Doubragne et le vice-président de la banque mondiale pour la région Afrique, Hafez Ghanem ont signé ce jeudi 23 janvier 2020 un accord de don d’appui budgétaire estimé à 100 millions de dollars.

En visite officielle de trois jours au Tchad pour ’’réaffirmer et renforcer un partenariat qui soutient les objectifs de développement du pays dans divers domaines, en particulier le capital humain, le secteur rural, la gouvernance économique et la réduction de la vulnérabilité’’, le vice-président de la banque mondiale pour la région Afrique, Hafez Ghanem a signé avec le ministre de l’économie et de la planification du développement, Issa Doubragne, un accord pour un appui budgétaire à hauteur de 100 millions de dollars au Tchad. La signature de cet accord intervient une semaine après l’approbation du conseil d’administration du groupe de la banque mondiale d’un don de l’Association internationale de développement (Ida) pour accompagner les efforts du gouvernement pour la promotion de la résilience et la diversification économique et renforcer la protection sociale des populations vulnérables.

Selon le ministre de l’économie et de la planification du développement Issa Doubragne, cette visite permettra de discuter et d’identifier les priorités du Tchad en matière d’appui au développement. « A la réunion qui regroupera l’ensemble de ministres sectoriels concernés par les différents appuis, le dialogue permettra de préciser les priorités de notre pays et de permettre que la banque, tant dans le financement que dans l’accompagnement ou la structuration de financement permette dans la route, dans l’énergie ou dans le capital humain d’accompagner le Tchad dans la quête du développement et surtout la réalisation du plan national de développement pour l’atteinte des objectifs que le Tchad s’est fixés », note Issa Doubragne. Il relève en outre que face au terrorisme, le budget de l’Etat ne permet pas à lui seul de relever les nombreux défis en matière de développement. « Notre budget actuel à hauteur 30% qui finance notre sécurité mais qui nous permet aussi d’appuyer les autres pays de la sous-région ne peut pas nous permettre de répondre positivement à toutes les sollicitations surtout en matière de services sociaux essentiels de base. Dans ce cadre précis, l’appui de la banque mondiale vient compenser ou  renforcer les secteurs qui sont insuffisamment financés ou qui ne le sont pas du tout pour permettre au Tchad d’aller vers le développement qu’il souhaite », ajoute-t-il.

Pour le ministre des finances et du budget Hamid Tahir Nguilin, ce don est très important pour le pays. « Cet appui budgétaire indépendamment ou en complément des appuis très importants et de très longues dates que la banque mondiale apporte à notre pays et nos différents partenaires vient couronner un ensemble de reformes qui ont été menées », s’est réjoui le ministre des finances et du budget, Hamid Tahir Nguilin.

Le Tchad a mené, d’après le ministre des finances et du budget douze reformes. « Nous allons maintenir le rythme de reformes », ajoute Hamid Tahir Nguilin qui annonce que des efforts seront faits dans le secteur de l’énergie et des transports.

Le vice-président de la banque mondiale de la région Afrique note l’importance la coopération et le partenariat du son institution avec le Tchad. « Nous savons le rôle important que le Tchad joue dans la région Sahel », précise le vice-président de la banque mondiale qui réitère l’engagement de l’institution à continuer à soutenir le Tchad. « Cet appui vient soutenir les réformes importantes mises en place par le gouvernement dont la gestion des finances publiques, la libéralisation des télécom avec l’objectif de réduire le coût, la modernisation du système de vulgarisation agricole et pour le renforcement de l’appui social et la réduction de la vulnérabilité à travers la mise en place d’une plateforme de gestion protection sociale », relève-t-il.

Stanyslas Asnan