Politique

Détention d’Ali Hamata Achène : Amnesty International demande l’ouverture d’une enquête « sur les allégations de mauvais traitements»

Détention d’Ali Hamata Achène : Amnesty International demande l’ouverture d’une enquête « sur les allégations de mauvais traitements» 1

Dans un communiqué, Amnesty International appelle les autorités à ouvrir une enquête sur les ’’allégations de mauvais traitements’’ à l’encontre d’Ali Hamata Achène, correspondant de la Radio Dja-Fm à Mongo, condamné à six mois de prison ferme et une amende de 100.000 francs Cfa pour diffamation, outrage à magistrat et consommation de stupéfiants.

D’après Amnesty International, non seulement le correspondant de la Dja Fm à Mongo, chef-lieu de la province du Guéra Ali Hamata Achène a été isolé depuis son arrestation mais « les membres de sa famille n’ont pu avoir qu’un accès restreint à lui ».

« L’arrestation et la condamnation de ce journaliste semblent avoir été uniquement motivé par le désir de le punir pour avoir exprimé son opinion. Ce verdict de culpabilité va certainement aggraver la peur des citoyens de faire usage de leur droit à la liberté d’expression, » a déclaré Tity Agbahey, chargée de campagnes sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

Selon l’Ong, le journaliste a formulé des allégations de mauvais traitements depuis son arrestation avant le verdict. « Nous avons reçu des informations confirmant que les faits de consommation de stupéfiants ont été rajoutés dans un nouveau procès-verbal d’audition en fin d’instruction et présenté pour la première fois à l’accusé durant le procès en violation de la procédure légale ».

Face à cela, Amnesty International appelle les autorités à « ouvrir une enquête » et relève que « ces irrégularités de procédure sèment de sérieux doutes quant au caractère équitable du procès à l’encontre de Ali Hamata Achène ». L’Ong constate que « ces dernières années, les autorités tchadiennes ont utilisé des lois répressives pour museler les défenseurs des droits humains et les dissidents. Les journalistes ont aussi payé cher le simple fait d’exercer leurs activités ».

 Stanyslas Asnan